Possédant une cinéphilie primaire et en réalité assez limitée (pour le moment du moins !) je me contentais jusqu'alors de films américains (surtout) et européens (parfois). JSA était donc ma première sortie hors des contrées familiales et rassurantes du cinéma occidental.
Je commence donc le film tout excité à l'idée de découvrir quelque chose de nouveau, de différent. 20, 30, 40 minutes passent et je ne comprends rien, je n'accroche pas, je m'ennuie même. Le film durant près de deux heures, je décide de persévérer, refusant d'abandonner si facilement face à l'absence de stars américaines ou de tirs de roquettes anti-aérien.
J'ai finalement eu raison de ne pas m'arrêter. Peu à peu le film se décante, on commence à comprendre les ruses et les fausses pistes du réalisateur qui prend un malin plaisir à nous égarer et on découvre surtout une merveilleuse histoire d'amitié et de respect mutuel entre des soldats nord-coréens et sud-coréens que tout oppose. On suit alors leurs réunions secrètes, leurs moments de complicité dans la fameuse JSA. On s'attache à eux en un rien de temps, tant leurs expressions sont sincères et leurs sentiments les uns envers les autres réels.
L'enquête menée par le sergent suisse m'est apparu comme secondaire et sous-exploitée.
Le réalisateur nous offre des plans réellement touchants et forts de sens.
Pour conclure donc, je dirais que ce premier voyage en Corée fut une réelle surprise et que je ne compte en aucun cas m'arrêter là dans la découverte de cette culture si particulière.