"Judex"... Pas une oeuvre majeure du cinéma français, loin de là. Juste un hommage assumé de Franju à son maître Louis Feuillade. Le découpage en chapitres, séparés par des inserts à la manière de ceux utilisés dans les films muets, renforce l'impression de film ancien (alors qu'il date de 1963).
Toutes les (grosses) ficelles du feuilleton d'antan sont utilisées, avec moult rebondissements improbables, comme les affectionnaient Maurice Leblanc (Arsène Lupin), Gaston Leroux (Rouletabille), Hector Malot (Sans famille), Eugène Sue (Les mystères de Paris), ou encore Arthur Bernède, le papa de Judex et de Belphégor. Bien que cette oeuvre n'ait pas les qualités des "Yeux sans visage" (1960) du même Franju, on suit l'intrigue avec plaisir et l'on passe un bon moment devant cet exercice de style.