Quelques lignes surtout pour me souvenir de mon bon sentiment à l’égard de ce film.
Je n’ai pas lu le livre encore alors je ne peux pas comparer. L’histoire est belle bien que cette Catherine soit complètement insensée. J’ai du mal à percevoir de quelle façon elle peut désirer jusqu’à la mort un homme et son enfant en abandonnant celui qu’elle a déjà... Alors la vie d’un vaut mieux celle d’un autre? Extrêmement cynique comme vision. Le geste de la fin est absolu et porte Jules en héros de la vie, tandis que Jim sera le héros de la mort de Catherine. Ils ne pouvaient pas s’aimer en même temps. Ils le diront tout au long du film et le firent réellement. Le ton de la fin prête une morale à l’histoire sur ce qui est permis ou non quant à la disposition de son corps, mettant en exergue tout un mouvement du film fixé sur la question : Catherine impériale n’est finalement qu’une enfant absolue. Elle dispose des gens comme elle dispose d’elle même et de ses sentiments. Sauf qu’il y a une fin, et si ce n’est pas celle de la folie, c’est celle de la mort. Alors l’amour n’est-il possible que d’une seule façon ?
Pour ce qui est de l’image, François Truffaut a trouver les plus beaux habitats que pouvait donner une campagne douce, secrète et joyeuse d’abord. Les appartements parisiens d’un bon fonctionnalisme respirent la simplicité des jeunes intellectuels sans trop de richesses. Quant au moulin, dans lequel on rentre à peine, il reste comme le vestige qu’il est déjà, comme l’ombre d’une fin tragique qui pend entre deux temps : celui de la vie de Jules et de celle de Jim.
J’affectionne particulièrement l’usage de la voiture. Ce jouet pour adulte mit entre les mains de cette grande enfant, la rendant dangereuse a l’extrême. Présage de folie dans sa danse au petit matin sur la place en bas de chez Jim, elle crisse les pneus, manque déjà de perdre la vie. Elle maîtrise son jouet, c’est tout ce qu’il y a à savoir. Peut être est elle complètement folle ? D’ailleurs la mort est partout à partir de ce retour en terres parisiennes. Catherine semble déjà absente a elle même, complètement désespérée, en s’efforçant, plus pour elle même d’ailleurs que pour les autres, de garder l’air naturel de celle toujours en joie qu’ils avaient seulement su faire naître en elle, eux : Jules et Jim.