Juliette au printemps porte, dès son titre, une grande simplicité qui lui sied à merveille. C'est un film des grands malheurs et des petites réconciliations, des grands gestes et petites maladresses, un film à l'échelle sans cesse mouvante, qui touche au plus sensible et intime comme à une certaine forme d'universalité par les thématiques qu'il aborde (la femme, son corps, ses envies, la famille et la communication, le sexe et le désir ou sa disparition, la transmission, la dépression, la place qu'on cherche à trouver, celle à laquelle on refuse d'être assigné, etc.)

L'air de rien, et sur un fond nostalgique latent, Blandine Lenoir délivre, dans un female gaze réjouissant et rafraîchissant, une belle leçon d'émotion, de rythme, de musicalité, de sensibilité, d'humour, de gravité, grâce notamment aux prestations formidablement dirigées d'un casting horizontal à la grande force.

Charles_Dubois
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le 7 juin 2024

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Charles Dubois

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