Knock Knock
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le 12 févr. 2021
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Vu lors d'une projection à la suite d'un cours de cinéma américain contemporain (70-90).
J'ai hésité à faire une critique car j'ai vu le film dans un état de mort cérébrale avancée dû à deux jour éprouvant et sans sommeil (2 à 3h par nuit) ne me laissant que des impressions éparses sur le film et une mémoire des procédés filmiques extrêmement fracturé ne me permettant pas d'atteindre les analyses propres que je m'efforce de faire dans mes critiques.
De par cela, je m'étais lancé dans un travail plus intime, plus centré sur mes émotions vis à vis de la façon dont j'été plus fasciné par le Nouvel Hollywood que par la décennie 80 qui suivait, j'était assez fier de ce que j'avais écrit pendant près de 40 min seulement je l'ai perdu en faisant un malencontreux retour arrière sur la page comme un immense abruti, je vais donc résumer ça rapidement:
J'adore les années fin 60's et 70's dans le cinéma américain, je trouve même si c'est historiquement à nuancer qu'il s'agit d'une période de liberté immense pour les réalisateurs qui rompt avec la période classique et qui voit émerger des formes de cinéma plus moderne que le cinéma contemporain des 2020's avec une meilleur écriture des personnages, un renouveau de la mise en scène d'une efficacité totale (Scorsese, Coppola) et un nouveau traitement de la noirceur, moins orné d'apparat factice que ce qu'on pouvait trouvé dans le cinéma classique (voir à ce sujet là le chef d'œuvre Martin (1976) de Romero qui fonde son discours sur la dichotomie représentation classique du vampire, de la noirceur et représentation de ce même sujet sous l'imagerie du Nouvel Hollywood).
D'un autre côté, je nourris une dépréciation du cinéma américain des années 80's qui semble s'inscrire dans une tendance plus bourrine (comme le film critiqué ici) et avec des personnages plus vides ou fantasques qui souffre d'un manque de profondeur (symptomatique de ce qu'on trouve dans Jumpin' Jack Flash). Cela ne m'empêche pas de pouvoir m'y intéresser comme toute période et y trouver des films ou issue de réalisateurs ayant commencé dans la décennie précédente (Lumet, Scorsese, Coppola) ou qui semble s'inscrire dans le bourrinisme et les carences d'esthétiques et de mise en scène comme Predator (1987) de John McTiernan pour dépasser complétement cette image d'Epinal peut flatteuse dans un dernier acte qui donne des leçons au cinéma américain d'action contemporain.
Ce résumer fait, je dois dire que Jumpin' Jack Flash s'inscrit totalement dans la tranche médiocre des années 80's et qu'il s'agit d'une purge au scénario incompréhensible et au montage maladroit qui peine fortement à défendre l'humour du film basé sur du mauvais gag où tout fond s'évapore. Deux éléments le sauve d'être un véritable enfer: la première demi heure où l'interprète Whoopi Goldberg se bat pour nous faire attendre quelque chose du film en incarnant un personnage qui, si on sait qu'il n'a de prises avec le réel, réussit tout de même à transmettre un flow, une bonne humeur portée par un look décalé qui égaye l'entreprise informatique où elle opère et les relations qu'elle a avec ses collègues de travail; dès la pose de l'élément déclencheur l'affection qu'on a pour le personnage s'éteint et il ne reste plus qu'une petite débauche d'effets en terme de destruction de l'environnement qu'on trouve dans la scène où la cabine téléphonique est trainé sur la route ou dans la fusillade final qui a le mérite d'avoir un peu d'impact dans le bouleversement du cadre.
Le film tombe ainsi dans les écueils propre à son époque avec une perte du raffinement de la comédie pour céder à la facilité du gag et du personnage-costume sans profondeur.
Poor 80's.
Créée
le 1 mars 2023
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