L'ANTI PIRATES DES CARAÏBES

Bon... un autre live action de Disney inspiré d'une des ses attractions. Grand Dieu, que c'est raté ! Tout est raté, absolument tout. C'est indigent, moche, médiocre et méprisant pour un public en droit de demander bien plus à un studio qui, il n'y a pas si longtemps (mais le temps passe vite), avait sorti un Pirates des Caraibes qui passerait de nos jours pour un chef-d'oeuvre (ce qu'il n'est pas loin d'etre).

Le pitch est basique : une femme pas respectée dans son domaine (évidement) se lance à l'aventure au fin fond de l'Amazonie pour aller à la recherche de je-ne-sais-plus-quoi en compagnie d'un Dwayne Johnson (l'acteur désormais le plus bankable d'Hollywood) à l'image d'un Hollywood mourant : sympathique mais mauvais ! le seul point positif est la présence d'Emily Blunt qui ne tire pourtant pas son épingle du jeu mais au moins, on est content de la voir. Et le gachis de l'immense Paul Giamatti (quel acteur !) me pousse à hair encore plus le film.

Je commencerais par dire ce qui saute le plus aux yeux : c'est moche. terriblement moche. Tout est tourné sur fond vert et ça se voit. On est loin du grandiose, de l'inconnu et de la recherche de l'El Dorado ou de soi-meme qu'incarne l'Amazonie (je pense au grandiose et complètement fou Aguirre de Herzog). Du coup, on y croit pas. C'est pas nouveau chez Disney mais je profite de l'occasion que m'offre le studio avec ce sinistre étron pour rappeler que les CGIs sont de moins en moins bien maitrisés et de plus en plus visibles. Du coup, la photo est infame (sérieusement, regardez Aguirre, par pitié).

la mise en scène n'a aucun moment de fulgurance, seulement illustrative, impersonnelle, en bref... nulle.

Et enfin, le scénario, s'il n'a pas été écrit par un mome de 8 ans, devrait etre une honte pour celui qui a osé le pondre. Je passe sur le post-feminisme de comptoir qui nuit à TOUS les scripts qui sortent désormais d'Hollywood tant il sort le spectateur des films. Où sont passés l'innocence et la naiveté d'un film comme La Momie où le personnage de Rachel Weisz est aussi maladroit qu'un François Pignon joué par Pierre Richard ? Impossible de voir ça aujourd'hui. Non, ici, elle doit etre infaillible meme quand elle est une londonienne qui n'a jamais foutu les pieds dans l'Amazonie mais elle ne doit surtout recevoir de l'aide de la part de Dwayne "Pizarro" Johnson pour s'émanciper du patriarcat toxique ! Bordel...

Le méchant est grotesque, les rebondissements si prévisibles et l'action filmé avec le doigt de pied.

Meme le grand James Newton Howard n'arrive pas à rattraper cette catastrophe avec sa bande-originale.

J'en arrive donc à ma conclusion et je me dis : où est donc passé la formule Pirates des Caraibes ? Qui est l'antithèse meme de cette merde filmique. un bon metteur en scène en la personne du trop sous-estimé Gore Verbinski (foncez voir Rango si vous ne l'avez pas vu) qui a une idée à chaque plan et qui sait diriger des acteurs souvent médiocres (je pense à Orlando Bloom) et dont le personnage aujourd'hui culte de Jack Sparrow est juste parfait. un film qui savait user d'un savant mélange entre CGIs et effets pratiques (dans le deuxième, Davy Jones est toujours impressionnant de réalisme et met au tapis tous les marvels et compagnie meme en 2022). Un film bien écrit. Un film qui n'est pas encombré de problématiques politiques malvenues. Un film avec une B.O qu'on a trop entendue mais qui reste inoubliable. Bref, revoyez Pirates des Caraibes et passez votre chemin sur celui-ci, vous me remercierez de vous avoir fait gagner 2h30 de votre vie.