Je l’attendais ce film. Plus que Mad Max, plus que Star Wars, plus que Spectre. Jurassic Park, c’est LE film de mon enfance. Bon, quand je dis que je l’attendais, c’est tout relatif. Je voulais juste passer un bon moment, ne pas être trop déçu. Et je ne l’ai pas été ! J’ai plutôt été... dépité.
Comme d’hab, critique garantie sans spoil.
Pourtant, tout avait bien commencé. On est aussi excité que le gamin quand résonne la meilleure musique de film du monde (comment ça c’est pas John Williams qui s’en occupe ? J’aurai juré avoir entendu son thème principal...) et qu’on redécouvre Isla Nublar et son parc à dinos. L’intrigue se dévoile petit à petit et la création du nouveau dinosaure est plutôt bien amenée et s’avère assez intéressante.
Hélas, c’est très vite le désenchantement. Ok donc maintenant on peut contrôler des vélociraptors ? Un prédateur de 15 mètres arrive à se cacher dans un enclos de 10 mètres sur 10 ? Comment un dinosaure peut-être plus intelligent qu’un homme ? Je ne suis pas un spécialiste sur la question mais ça me parait très louche. Bon soit, je peux à la limite passer outre (quoi que pour les vélocirapteurs...).
Jurassic World regroupe tout ce qui se fait de pire dans un blockbuster contemporain. Tout d’abord, un « scénario » incroyable d’originalité, le filet de Colin essaye de rattraper son film en multipliant les allusions au premier opus, sans trop de succès.
Les « acteurs » ont un charisme de chou-fleur, mention spéciale à l’ado, qui est visiblement en situation avancée de manque et qui ne peut se retenir quand il voit une fille de son âge. Et il n’a pas l’air inquiet quand un carnivore de 15 mètres lui court après, non il est tranquille. Niveau dialogue, on est encore gâté. Ca ne vole pas très haut, et les doses d’humour lâchées par ci par là m’ont parfois fait sourire, ou plutôt rigoler. Car oui, ce film m’a bien fait marrer. Passée la déception et la résignation, et refusant catégoriquement de partir avant la fin, j’ai ri comme si je regardais un bon nanar.
Comme tout blockbuster qui se respecte, les auteurs ajoutent la petite romance totalement superflue qui va bien. Pourquoi ?
Vous avez 4 heures.
Autant j’avais critiqué Avengers pour l’invasion des marques à l’écran, mais alors là c’est une autre dimension. Ils auraient pu l’appeler Mercedes World j’y aurais vu que du feu. Audi s’était acheté 2 minutes d’Avengers, Mercedes se paye 2 heures de Jurassic World. C’est tellement visible que ça en devient ridicule. Et tous y passent, une marque de boisson et un fabriquant de téléphone mondialement connus notamment, mais j’ai aucune envie de les citer.
Oui je sais, je suis un rebelle.
Enfin, il reste la douloureuse question des dinosaures eux-mêmes. C’est là que ça fait le plus mal. Que dire ? Les scènes avec eux sont toutes sauf effrayantes, presque drôles (Chris Pratt qui roule avec les raptors c’est très marrant, d’ailleurs ce con a quand même laisser notre Omar national tout seul dans la jungle la nuit !). Plus grave, les dinos sont justes... moches. Les effets spéciaux numériques rendent souvent assez mal. Rendez-nous les maquettes du premier merde !
Concernant le film en lui même, c’est marrant les croisements de dinosaures mais mettre une tête de carnivore sur le corps d'un ptérodactyle (1), c’est complètement con. A l’image de la seconde partie du film au final. Jurassic World atteint des sommets dans la bataille finale, je n’ai même pas de mots pour la décrire. Parce que dans le genre ridicule, on a rarement fait mieux, c'est digne de Kung Fury.
En conclusion, je ne retiens rien de ce dernier opus, rien du tout. Un vrai carnage, et je ne parle pas du nombre d’abrutis tués dans le film. Je vais m’en tenir au premier, et faire comme si Jurassic World n’existait pas.
Du coup je n’ai pas critiqué ce film, c’est impossible.
(1) On me dit dans l'oreillette que ça existe vraiment! Shame on me. Merci Caïn pour la correction!