Attention, dans cette critique je révèle un truc qu'on découvre au début du film. Si vous le lisez, vous n'aurez pas le plaisir de le découvrir par vous-même, même si ce n'est pas vraiment du spoil.
Le mieux quand un nouveau Jurassic Park ou un nouveau Star Wars sort, c'est de t'attendre à être déçu. Tu te dis "Mwai, une suite commerciale" bref tu raisonnes comme un vieux con. Comme ça, si c'est vraiment ce à quoi tu t'attends, tu n'es pas déçu, et si ça ne l'est pas... Tu as une putain de bonne surprise!
Oh mon Dieu comme c'était bon!
Pourtant ce n'était pas gagné d'avance. Introduction esthétique et dramatique qui rompt totalement avec les scènes d'exposition simples des Jurassic Park, en plus on peut douter de son utilité, puis présentation d'une petite famille dont les deux garçons qu'on va suivre qui sont des énormes clichés inutiles et pour lesquels on ne ressent aucune émotion, exposition du parc avec première évocation du thème musical foiré car ne générant aucune émotion (oh, des bâtiments, des gens, c'est beau, aussi beau que des dinosaures... lol).
Mais pourtant. Owen (Chris Pratt) arrive, et avec lui le film commence et je suis scotché à l'écran : on essaie de dresser des raptors? Et effectivement Owen réussit à canaliser leur agressivité. Il montre même de l'attachement à ces bêtes qui ne sont pas juste décrites comme des machines à tuer. Par contre, pour des raisons de surenchère, on fait la connaissance de l'Indominus, un croisement génétique créé uniquement pour attirer les visiteurs, qui lui, ressemble juste à une machine à tuer.
Certes, ce film souffre encore de quelques facilités scénaristiques et des habituels clichés des hommes d'affaires et des militaires prêts à sacrifier des vie pour des idées suicidaires, mais à côté de ça, Jurassic World reprend l'idée du parc de dinosaures en y apportant de nouvelles idées, en rendant hommage à l'ancien parc et ancien film tout en opérant sa propre auto-critique, je dirais même une mise en abîme assez poussée. Oui, tout ça en même temps. Et tout s'articule merveilleusement bien. Selon l'adage, faute avouée à moitié pardonnée, ainsi quand dans la résolution du film, on voit une scène de combat filmée de manière bien trop cliché entre différents dinosaures bien trop anthropomorphisés, on ne peut pas trop lui en vouloir. Les enfants ont du avoir des frissons, et nous on a bien rigolé! Les commerciaux sont contents, tout le monde est content.
Enfin presque.
Parce que des dinosaures sont des dinosaures, les Hommes sont les Hommes. C'est là la principale faiblesse du film : prendre un peu trop les rêves des hommes pour une réalité en montrant des dinosaures contrôlés par ces hommes, prenant même certaines de leurs caractéristiques.... ça et ces deux putain de gamins insipides et inutiles!
Si on fait exception de ces quelques défauts, c'est beau, bien rythmé, intelligent, et merde, ce film prend ses couilles à deux mains et vous gifle avec.