Oubliez Jurassic Park 2 & 3, Jurassic World fait table rase de ces opus moyens. Nous nous trouvons donc 2 décennies après, les évènements de Jurassic Park. Malgré ce premier échec, le milliardaire Masrani a racheté InGen et a finalement rendu possible le rêve de Hammond. Oui, le fameux parc aux dinosaures a ouvert. Pourtant, malgré les ajouts réguliers de nouvelles espèces, le public fini par se lasser. Il n'en fallait pas plus pour que les généticiens rejoue à dieu afin de tout simple créer une nouvelle espèce. Un dinosaure conçu par l'homme, l'Indominus Rex.
Dès le départ ce qui claque, c'est le réalisme. Mais attention, pas le réalisme des effets spéciaux (enfin si quand même ^^), mais le réalisme dans la constitution du parc en lui même. Entre les attractions, les animations, les trains/monorails, les boutiques... véritablement nous avons un zoo ou un Marineland version dinosaure. Les animations sont en soit des plus banales (on donne à manger aux carnivores, on fait "du cheval" sur des gros bébés dinosaures, on caresse les gentils herbivores) mais la touche dinos donne un aspect magique comparable à ce donne la touche Mickey à un Eurodisney. Ainsi donc, nos 2 jeunes héros se rendent au parc pour rendre visite à leur tante (Mlle la directrice s'il vous plaît) mais cette dernière préférant son boulot, elle les laisse se balader avec son assistante.
Au milieu de tout ça, dans les coulisses, on continue d'étudier les dinosaures. Plus particulièrement les vélociraptors qu'on éduque et qu'on essaie de dresser. C'est grâce (ou à cause) de cette expertise que Masnari lui demande d'inspecter l'enclos de l'Indominus Rex. En effet, ce dernier, en plus d'avoir impressionné le milliardaire s'avère plus grand qu'estimé et l'enclos est donc entrain d'être renforcé. Et ce qui devait arriver, arriva... Notre joli Indominus va s'échapper. Et naturellement, de leur côté, les (sales) gosses auront semé l'assistante, rajoutant des tracas pour notre directrice en talon.
Le scénario avance classiquement et efficacement. On retrouve des erreurs basiques (du genre au début il ne faut pas tuer la bête, juste la récupérer) avant que les mesures à la hauteur de la situation ne soient prises. Pas vraiment de rebondissements mirobolants, mais une belle promenade dans le parc qui nous laisse une nouvelle fois aux anges. On retrouve de nombreux clins d'oeil aux précédents opus avec également un humour ravageur qui se joue des codes d'Hollywood. Si fan service il y a assurément, il est cependant bien fait. Nous retrouvons notamment avec un certain plaisir l'ancien matériel original du parc y compris le mythique portail. Un petit scénario secondaire se développe légèrement avec des administrateurs d'InGen qui tente de reprendre la main sur les recherches et leur exploitation potentiel en tant qu'arme biologique. Ce qui nous vaudra un "test sur le terrain" avec les vélociraptors "apprivoisés". Car oui, on n'échappera pas non plus aux combats de dinosaures, faut pas déconner non plus :p
Techniquement, les dino sont superbes, plus vrais que nature. Si les précédents Jurassic Parc avaient mis la barre très haut, ici on atteint des sommets. Les comportements des animaux les rendent vivant plus que jamais, notamment pour les vélociraptors. Les effets 3D, bien dosés, renforce les impressions de grandeurs de ces monstres. Mais pour ce qui est des humains, les acteurs se contentent du minimum syndical avec des prestations correctes mais sans plus. Et on n'évitera pas l'effet beau gosse ou celui de la bimbo en vadrouille. Quand au 2 gamins, nous avons le droit à un beau cliché d'ado plus ou moins supportable. La musique s'appuie quand à elle fortement sur les thèmes créés par John Williams il y a 20 ans.
Au final, cet opus assume totalement son héritage de l'épisode et du livre original. Frôlant le copier/coller pour faire de ce Jurassic World un véritable Jurassic Parc réactualisé auquel il ne manque pas grand chose (faudrait juste revoir le casting pour en avoir du niveau de son ancêtre) pour égaler le mythique film de Spielberg.