Y-a-t-il un scénario abouti ? Non. Y'a-t-il du spectacle ? Certes, oui.

Si vous voulez voir un film-détente-qui-par-définition-n'a-ni-queue-ni-tête, ceci est votre film. Après, bon hein, comme dirait quelqu'un que je connais bien "C'est un film avec des dinosaures, mec, ça peut pas être sérieux".

Alors, hé bien, ne soyons pas sérieux, et allons-y... Faisons un parc gigantesque (très beau, de très belles attractions, toutes plus sensationnelles que les autres) et cherchons le dinosaure ultime (une sorte d'arme de guerre à lui tout seul). Ha, bien sûr, n'oublions pas d'ajouter Chris Pratt et ses raptors. On malaxe, et on obtient Jurassic World. Bref, vous aurez compris, il ne fallait pas être un génie pour avoir pondu ce scénario.

Maintenant, soyons honnête deux secondes, et revenons à la réalité : quand on rentre dans la salle de cinéma, on ne s'attend pas à voir un pur chef d’œuvre. On s'attend à une bonne cascade d'effets spéciaux, de course poursuite avec des dinos, et de gens se faisant croquer. Les dinos sont bien faits, les traditionnels T-rex et raptors sont de la partie, le super-méga-dangereux indominus rex est bien dangereux... Rien à redire.

Finalement, le problème des Jurassic Park, c'est toujours le même, on a plus l'effet de surprise, ni le premier frisson de la géniale scène des T-rex et des voitures du premier volet, alors on s'attend de facto au pire avant même d'avoir mis les pieds dans le ciné. Bref, je m'attendais à un navet, j'ai eu un film détente, une superproduction hollywoodienne qui ne révolutionne rien, mais qui a le mérite de ne pas être totalement ratée. Il reste le regret de se dire qu'ils auraient pu essayer de nouvelles choses, prendre un risque, nous plonger réellement dans un film qui nous aurait fait avoir des sueurs froides.

Allez, 4, pour le spectacle.