Après un premier opus plutôt mitigé, Jurassic World revient après 3 ans. On laissait donc nos héros sains et saufs in love et un peu traumatisés dans un joli entrepôt. Trois années plus tard, les choses ont changées: Chris et Bryce ont rompus (trop incompatibles). L'île a été désertée par l'homme et laissé sous le contrôle des dinosaures. Mais c'est sans compter sur un riche investisseur qui décide de récupérer un os pour sa collection perso et laisse s'échapper l'énorme baleine méga flippante. En parallèle, le volcan se trouvant sur l'Ile aux Dinos se réveille et entre en éruption, menaçant de tuer tous ses occupants.
Un gros dilemme remue l'opinion publique: doit-on ou non les laisser mourir? Jeff Goldblum assure que oui et l'Etat tranche en sa faveur. Mais rien n'arrête Bryce/Claire qui, telle Brigitte Bardot, décide qu'il est impossible de laisser mourir de telles créatures célestes. Assez déroutant comment Madame passe d'une femme froide les considérant comme un gagne-pain, à une bénévole de la SPA hargneuse. Bref. Approchée par un Monsieur ayant le désir de sauver des espèces pour les mettre sur une île autonome réservée aux dinosaures, elle embarque Owen avec pour prétexte: Blue is alive.
Voilà pour mon très long résumé sans trop trop de spoilers... La suite, elle, en contiendra.
Alors première interrogation: Pourquoi investir je ne sais pas combien de milliards de dollz dans un parc détruit par un volcan 3 ans seulement après sa première ouverture? Sérieux? "Etude environnementale" ça vous dis rien?
Après cette petite impression de léger foutage de gueule, j'essaie quand bien même de trouver du positif dans cette suite.
Donc Chris Pratt, ses gros bras et sa rousse débarquent sur l'Ile accompagnés d'une équipe de mercenaires pas très finauds et de deux nouveaux acolytes: la jeune vétérinaire forte tête et super relou/pas trop intéressante et le geek analyste peureux qui a le mérite de rafler les passages "drôle" du film. Objectif: trouver Blue, la capturer et la débarquer. Sauf qu'évidemment, au bout de 10 min, notre petite équipe se rend compte que, DAMN, c'était un piège...........(nbre de "." correspond à mon niveau d'exaspération) et bien sûr, c'est à ce moment-là que le volcan décide "d'érupter" et de tout détruite sur son passage. Bien qu'abandonnés sur l'Ile, Chris, Bryce et les petits nouveaux réussissent à squatter le bateau des méchants, ni vu, ni connu.
On a droit, en tout et pour tout, à 30 min de parc, d’extérieur et de verdure, contre 1h30 d'action dans un maison.....(soupir). Une très grande maison certes, mais une maison. L'action de Jurassic World 2 se déroule dans une maison.
Dans cette maison, est organisée une vente aux enchères de dinosaures. Et stupéfaction, l'os récupéré au début du film a en fait servi à créer un hybride encore plus méchant et dangereux que celui du 1. Tout le monde suit?
Outrés, Owen et Claire en viennent à la conclusion qu'il est inconcevable que ce freaky dino sorte de cette maison. Et quoi de mieux que de libérer un autre dino pour créer panique et chaos et laisser le Freak sans surveillance pour qu'il s'échappe et tue tout ce qui bouge... Pas très fut-fut...
Résultat des courses: la vente aux enchères est gâchée, tout le monde est bouffé, la maison est saccagée et la vilaine créature colle aux basques de nos courageux héros qui une fois de plus finissent par être sauvés par Blue (babedibabeda). A peu près comme dans le premier volet quoi.
Une fois débarrassés de la menace, un autre problème se profile à l'horizon. Une fuite de gaz qui va tuer les dinosaures non-vendus et encore enfermés dans leurs cages. Que faire? Les laisser sortir ou les laisser mourir? (again)
-"Ah beh non la quand même on peut pas lâcher des dinos dans la nature, ils vont tuer des gens innocents et puis ce serait dangereux".
Beh si en fait, si... Une fillette de 10 ans met en danger l'humanité parce que ce sont des êtres vivants... "C'pas faux" me direz-vous... Mais faut quand même être un tout petit peu terre à terre. Parce que des gens très riches ont décidés de jouer avec la génétique et se prendre pour Dieu, nous devons prendre le risque de nous faire bouffer en allant au Carrouf du coin? C'est trop.
Jurassic World: Fallen Kingdom a le mérite d'avoir l'un des scénarios les plus ridicules qui soit, pour une suite qui est, je trouve, totalement ratée. J'ai essayé de faire court mais force est de constater qu'il peut s'en passer des choses en 2h!
Apparemment, la réalisation de J.A. Bayona (L'orphelinat, Quelques minutes après minuit) serait réussie. Je dois avouer que cet aspect ne m'a pas particulièrement sauté aux yeux. Les actions s’enchaînant toutes les unes après les autres, difficile de suivre avec précision ces scénettes haletantes.
Autre décision s’avérant un peu foireuse (à mon goût): le choix du casting. Exit les deux petits neveux, exit Omar Sy, Jake Jonhson, et tous les seconds rôles plutôt sympathiques. Exit aussi les méchants charismatiques... Seuls Chris Pratt et Bryce Dallas Howard rempilent pour le second acte.
J'ai rapidement introduit les deux nouveaux protagonistes dans mon résumé: Justice Smith dans le rôle de Franklin et Daniella Pineda dans celui de Zia. Deux acteurs que je ne connaissais pas mais qui ne m'ont pas forcement méga emballée au vue de la fadesse de leurs personnages. James Cromwell est relégué au rôle de vieux papy qui dort tout le temps. On a droit à un Rafe Spall Golden Boy tout propret et lâche en guise de vilain. Pas très badass tout ça... Deux petits lots de consolation malgré tout: Jeff Goldblum qui malheureusement ne reste que 5 min à l'écran et l'inoubliable Capitaine Leland dans Monk qui m'a au moins divertie (me suis fait un crossover).
Si le premier opus n'était pas exceptionnel, il remplissait toutefois quelques prérequis du film d'aventure. La présence du parc y a beaucoup joué, un univers nous été présenté, à mi-chemin entre haute technologie et nature sauvage. Ici, le charme se brise lentement à mesure que le film se déroule. L'engouement n'est plus là, l'univers si caractéristique du premier non plus. Ce qui ne m'avait pas gêné plus tôt, m'a agacé au plus haut point.