La musique de John Williams, par exemple, ç'a toujours été un pilier d'Hollywood, depuis 45 ans. Alors quand j'ai vu ce trailer, qui propose des variations intéressantes autour du thème de Jurassic Park avec un mixage son dément, je me suis dit que j'allais tendre l'oreille pendant le film.
ET LE FILM S'OUVRE AVEC DES ÉNORMES CUIVRES SATURÉS COMME SI C'ÉTAIT UN AVENGERS
Donc je sais pas quel est le problème des producteurs à Hollywood, mais ils faut qu'ils arrêtent de penser que Michael Giacchino peut retravailler des scores de John Williams et en faire un truc correct. Non, juste non. Desplats peut. Elfman pourrait, pour autant que je connaisse son univers. Giacchino. Ne. Peut. Pas. J'ai déjà été très, très faché avec Rogue One à cause de ça.
Voilà il fallait absolument que je commence ma critique par ça, il m'a fait saigner des oreilles, il faut que j'extériorise. Y'a UNE scène avec un score original notable qui colle à ce qu'il se passe à l'image. Une seule scène.
Bon j'ai également tiqué au tout début, après la potable scène d'introduction et l'écran-titre qui m'a fait pleurer des oreilles. L'une des raisons pour lesquelles Jurassic Park, premier du nom, reste un excellent film, qu'on n'aime ou pas les dinosaures, c'est parce qu'il a une excellente construction narrative, notamment en termes d'exposition (présentation des personnages, du fil conducteur et de pourquoi tous ces gens se retrouvent finalement sur une île à essayer d'échapper à des gros lézards qui courent). Alors voir un film Jurassic Park faire son exposition avec des spots de journal télévisé, comme n'importe quel film catastrophe de la fin des années 2000, ça fait un petit pincement au cœur.
Pourtant, et c'est dommage, il y a de très bonnes scènes dans ce Jurassic World 2, qui sera au final pour moi plus mémorable que son prédécesseur qui remplissait avec du rien entre la scène où on rentre dans le parc et la scène où le Mosasaurus bouffe l'Indominus.
La scène où ils quittent l'île est peut-être la scène la plus remarquable dans les quatre suites de Jurassic Park, et c'est probablement celle-ci qui a sauvé ma séance.
Je citerai aussi la scène dans la bulle, et celle ou le méchant dino meurt (Mais pas les 15 minutes précédant cette scène, qui sont juste du remplissage)
J'aimerais parler un peu des personnages, puisqu'il y a de tout dedans :
Du bon : le personnage de Claire (Bryce Dallas Howard qui apparaît pour la premier fois à l'écran avec un portable dans un ascenseur, ce qui est très probablement une référence voulue à Nosedive, dans Black Mirror, et me l'a rendue tout de suite plus sympathique) m'a paru moins débilement écrit que la potiche qui refuse de retirer ses talons pour courir quand elle se fait courser par un dinosaure.
Du décevant : Le personnage de Wheatley (Ted Levine, Buffalo Bill de Silence of the Lambs) serait charismatique s'il était pas 100% resucé du personnage de Pete Postlethwaite dans le second Jurassic Park.
Du dommage : La toute petite actrice (Isabella Sermon) qui joue le child lead (C'est un thème important les enfants dans Jurassic Park) tire assez bien son épingle du jeu, suffisamment pour que je me demande si c'était pas Dafne Keen (L'impressionnante Laura dans Logan). En plus, la construction du personnage aurait été excellente si toute la fin de son arc n'avait pas été coupée.
Bref, si je devais encore résumer cette mouture de Jurassic Park, et baah, comme toutes les suites : Beaucoup de gâchis pour quelques scènes mémorables.