En raison du franc succès que fut le premier film Jurassic World réalisé par Colin Trevorrow en 2015, une suite était inévitable. Étais-ce franchement nécessaire ? Non. Pourtant, un grand monsieur est à la direction du projet ; Juan Antonio Bayona, réalisateur espagnol connu pour son film L'orphelinat sortit en 2007. De quoi s'empresser d'aller découvrir ce film. Et au final, il en sort un excellent moment de cinéma. Des véritables frissons, de bons vieux effets pratiques et enfin un réalisateur au meilleur de sa forme.
Le gros point fort du film est sa capacité à nous faire peur, et ceux dès la scène d'ouverture (absolument terrifiante!). Le film n'a pas de limite et va jusqu'au bout dans ce qu'il veut nous montrer tout comme Spielberg le faisait dans le premier Jurassic Park. De plus, Bayona réalise son Jurassic Park, tout comme Denis Villeneuve a réalisé son Blade Runner. On le remarque avant tout par la photographie qui est magnifique. On en viendrait même à soupçonner une influence Kubrickienne avec des plans en plongés suivant une voiture dans les montagnes, où encore la course poursuite dans le long couloir qui renvoi à Shining.
Les dinosaures sont amenés à l'écran avec beaucoup de subtilité, en adéquation avec le propos du film visant à les humaniser par anthropomorphisme. L'utilisation des animatroniques donne un aspect réel aux dinosaures, les effets de gigantisme marchent à merveille. De ce fait, les acteurs ont de meilleures interactions avec eux. Le film provoque beaucoup de frayeurs, notamment lors de la dernière séquence vertigineuse, mais aussi beaucoup d'émotions par l'empathie que nous éprouvons envers ces créatures en voie d'extinction.
Les acteurs sont tous bons, mention spéciale à Isabella Sermon, petite fille combative, et Rafe Spall, un bon méchant comme on les déteste. Le petit retour de Jeff Goldblum en Ian Malcolm, sans grande utilité mais bien sympathique.
Pour conclure, un film qui se regarde avec beaucoup de plaisir. Juan Antonio Bayona signe une très bonne suite et n'hésite pas à casser le moule pour nous proposer quelque chose de nouveau. Pourquoi s'en priver ?