Le monde retrouvé

Si je devais faire un point sur les films de la saga, opus par opus, je dirais que le premier film était celui de la découverte, de l'émerveillement et du développement du lore. Le deuxième film se demandait ce qui se passerait si un crétin bouffi d'orgueil voulait récupérer les dinosaures et les ramener chez nous à des fins mercantiles, le troisième était un peu moins original, mais avait le point positif de nous faire découvrir la partie dinosaure oiseau (même si techniquement ça n'existe pas.). Pour finir, le quatrième film se permettait d'imaginer un monde ou l'on avait réussi à créer IRL le parc. Le cinquième film dans tout ça ? Il se demande ce qui se passerait si un crétin bouffi d'orgueil voulait récupérer les dinosaures et les ramener chez nous à des fins mercantiles...

Ça vous rappelle quelque chose ? Relisez le premier paragraphe, vous allez comprendre. C'est bien là que le bât blesse avec ce cinquième volet : il ne sert absolument à rien et n'amène rien de nouveau... Pire, on sent clairement le manque d'inspiration, ce qui se ressent dans les personnages tous plus clichés les uns que les autres (le nerd à lunettes, la jeunette ultra badass qui va évidemment finir avec le geek, le méchant qu'on voit venir à 30 kilomètres, ...) et les facilités scénaristiques qui ne sont pas loin d'être gênantes (Lockwood par exemple, qui sort de nulle part et qui est clairement un John Hammond de chez wish). Au-delà de ça, certains points de l'histoire sont clairement traités par-dessus la jambe et, notamment au niveau de la logique. Même en prenant en compte la suspension consentie d'incrédulité, difficile d'accepter que personne ne meurt alors qu'ils sont à moins d'un mètre de la lave ou que les carnivores décident de manger les herbivores alors qu'on est en pleine éruption.

Alors, qu'est-ce qui sauve ce film de la catastrophe ? De très loin, son visuel. Les derniers volets étaient, évidemment, déjà magnifiques, mais celui-là se permet de proposer des plans réellement à couper le souffle.

Jurassic world 2 déçoit, par son scénario, mais surtout par son absence totale de courage. Là où on espérait qu'il perpétue un minimum ce que la saga avait commencé, il se contente d'être une suite basique, excellente techniquement, mais dramatiquement sans saveur.