Qu'est-il arrivé au grand Clint Eastwood ?
Tombé dans la fosse du film facile.
Violent relent de trop plein de moralité à la mords-moi-le-nœud à l'américaine. On a tous les ingrédients: le héros gentil ordinaire (évidemment blanc et qui plus est avec un physique de Superman) au lourd passif d'alcoolique repentie grâce à sa belle qui est venue le sortir des limbes. Belle évidemment enceinte: on coche les valeurs de la famille américaine sans cesse réitérées. Nous avons ensuite l'homme noir évidemment éducateur qui a sorti plein de gamin de la merde et connaît bien le "ghetto" environnant. Le méchant bad boy tatoué qui boit trop au passif de gangster mais résigné, sa petite copine vulgaire et instable qui crise dans le bar country des paumés du coin, l'adolescent défoncé aux cheveux longs et gras, la vieille dame rigolote, la mère de famille noire accablé par son travail, la jolie fille superficielle et l'ancien flic retraité qui ne veut pas lâcher l'affaire.
Le tout sur fond de costumes et de décors qu'on dirait tout droit sorti d'un mauvais téléfilm...
Et bien sûr, environnant tous les personnages, l'image grossière de la Statue de la Justice avec sa balance qui bouge dans le vent (au cas où le spectateur n'aurait pas compris de quoi il s'agissait).
On sent que le réalisateur a voulu tenir en haleine le spectateur, créer une tension qui ne le lâchera pas. Tension qui tombe à plat !