Vers l’apaisement
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Le précédent long métrage de Shô Miyake, La beauté du geste, avait pour héroïne une jeune femme malentendante qui s'exprimait par la boxe. Isolés socialement, les deux personnages principaux de Jusqu'à l'aube le sont également, souffrant l'une et l'autre, d'une pathologie difficilement compréhensible des autres. Leur rapprochement et le soutien prodigué par leurs collègues d'une petite entreprise constituent l'essence même d'un film qui pourrait s'apparenter à un mélodrame s'il n'était pas, au fond, une sorte d'hymne à la vie et au courage. La lenteur du récit, ses quelques digressions et son absence de scènes marquantes peuvent cependant être un frein à l'intérêt, d'autant que la mise en scène ne fait vraiment rien pour se faire remarquer. Mais sur la longueur, en appréciant la délicatesse de l'ensemble et son aspect très humain, Jusqu'à l'aube trouve finalement son rythme, avec une économie de moyens et un style épuré qui conviennent parfaitement à un sujet qui ne suscite pas d'emblée un enthousiasme démesuré, et c'est un euphémisme. Peut-être y avait-il moyen d'étoffer les personnages secondaires, par exemple, mais le réalisateur tient avant tout à montrer deux trajectoires de vie, dont la courbe se rejoint, pour un temps ou davantage, l'on n'en sait rien, l'important étant d'apprendre à comprendre l'autre au(delà des jugements et des a priori.
Créée
le 10 oct. 2024
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