Ça commençait très bien avec cette scène dans le bureau du juge des affaire familiales, une scène très réaliste et remarquablement interprétée. Sauf qu'on devine l'intention de l'auteur de profiter de cette scène pour étiqueter les protagonistes. On sait donc déjà qui sera le méchant et qui sera la victime. Reste à savoir si le récit saura nuancer tout ça et se garder de tout manichéisme ! La réponse arrive rapidement, on ne change pas les étiquettes. Alors que faire de ce film puisque tout est dit (sauf les raisons profondes du divorce) Et bien on fait dans le répétitif, dans les longueurs et même dans l'absurde. A ce propos on se demande le pourquoi de filmer ainsi l'interminable scène des toilettes où l'on ne voit que les godasses et où rien n'est explicite ; en fait il faut deviner ce qui se passe. Parce qu'être explicite était sans doute trop simple ? D'autant qu'on tenait là un arc narratif secondaire qui aurait pu aérer la monotonie du film, ben non, l'arc est abandonné et on passe à autre chose. Nous avons aussi la scène de la salle des fêtes, c'est interminable et en plus il faut se farcir une horreur musicale. La fin n'est pas si mal, mais pourquoi avoir fait s'éterniser la mère et le gosse dans la baignoire. Ah, je sais, le réalisateur est venu les voir "On en est à 87 minutes, alors restez encore 3 minutes dans la baignoire s'il vous plait !"
PS : Je lis ça et là qu'il s'agirait d'un film à message ! C'est bien possible mais comment cela va-il fonctionner ? Vous croyez vraiment qu'après avoir vu ce film les mecs coléreux, bourrins, violents vont par magie devenir de doux agneaux ?