"Si tu le construis, il viendra".
Ray décide d'acheter une ferme dans l'Iowa et de transformer en agriculteur son joli petit cul de citadin à la vitesse de la lumière; parce que la ville, il en a soupé Ray.
Le voilà, avec sa femme et sa petite fille, propriétaire d'une exploitation de Maïs en plein pays "Redneck".
Alors qu'il est en train de tripoter amoureusement ses beaux épis à la nuit tombante, Ray entend des voix.
Des voix ! Des putains de voix !!... ' fin des voix. Une voix !
"Si tu le construis, il viendra".
Voilà ce qui résonne dans le crâne de Ray.
Telle une Jeanne d'Arc en salopette de travail et le cou rouge, il entend des voix.
Pire ! Il a des visions le Ray.
Un joli stade de Base-ball, planté au milieu de ses terres, au milieu de nulle part en quelque sorte.
Une hallu de 15 sur l'échelle d'Hunter S.Thompson; avec une jolie petite estrade en bois d'arbre, des spots à cramer un oiseau en plein vol et des traits de poudre blanche larges de 20 cm, à te faire rappliquer Ardisson et Beigbeder dans la minute, un peu partout sur le sol.
C'est bien joli tout ça, mais il manque les joueurs.
Détrompes-toi mon pote !
Shoeless Joe, un célèbre joueur de Base-Ball vient, un soir, tapoter la baballe avec Ray " Bad Trip" Kinsella.
Rien de plus normal. Un joueur de Base-Ball sur un terrain de Base-Ball.
Sauf que l'ami "Shoeless" est mort depuis belle lurette, sans que ça n'affecte Ray "LSD Dropper" Kinsella et sa petite famille; qui déjeune apparemment avec les mêmes céréales découpées dans un papier-buvard que Ray "Regardez-moi-je-suis-un-oiseau ! " Kinsella.
A partir de là, Ray "pupilles en têtes d'épingles" dégoupille total.
Son champ est devenu le lieu de rencontres ectoplasmique de célébrités du Base-Ball. Il y en de partout !! Et ça joue !!
Ray "J'ai les dents qui tombent" Kinsella s'installe même avec sa petite famille pour regarder cette équipe de spectre jouer à la baballe, les encourageant devant les bouseux du village qui préparent dèjà le bûcher sur lequel la famille Kinsella va brûler.
Et toujours ces voix ! Ces voix qui vont emmener Ray à la recherche d'un auteur contestataire vivant reclus à Boston, d'un ancien joueur devenu médecin... et de lui-même.
"Fields of dream" est un film Américain. Très Américain.
Un casting 3 étoiles vient faire briller cette péloche mielleuse à souhait.
Costner dans le rôle de Ray "C'est-encore-loin-Jupiter ? " Kinsella. Merveilleux mélange de héros et de benêt 100% Ricain, sorte de James Stewart avec de gros sabots et une coupe eighties.
Ray Liotta dans le froc de "Shoeless" Joe, presque aussi crédible en joueur de Base-Ball qu'en mec ayant réussi sa cure de désintox'.
Le grand James Earl Jones, le roi-serpent himself sous les traits fadasse d'un auteur mysanthrope.
Et l'immense Burt Lancaster, le corsaire rouge, le guépard, le nageur. Burt dans son dernier rôle. Un rôle d'ancien Base-baller méconnu et devenu docteur par la force des choses. Un rôle mineur pour l'acteur majeur qu'était Lancaster.
Pis y a une femme aussi. Et une petite fille avec.
Véritable hymne aux valeurs Américaines éternelles.
Une ode au "Travail, famille, patrie" mais sauce Barbec' avec beaucoup, beaucoup de sirop sur le dessus.
Un conte fantastique sur la quête d'un rêve. Faire de l'impossible et de l'iréel, la réalité. Mais sans grande inspiration.
On invoque Capra, l' "American way of life" et le rêve Américain à la rescousse mais on ne sera pas sauvé de l'ennui. Costner n'est pas Stewart, l "American way of life" manque de rythme et se noie doucement dans le mélo et le rêve Américain n'est peut-être pas dans un champ de maïs au fin fond de l'Iowa.
Ray " La-vie-est-belle-surtout-avec-un-acide-sous-la-langue " Kinsella ira jusqu'au bout de son rêve...Mais ce sera sans moi !