Annoncé comme LE grand retour à l'horreur de Sam Raimi, voilà la promesse qui accompagnait la sortie de Jusqu'en enfer en salles. Alors est-ce mission accomplie pour le papa des Evil Dead ? En fait, oui beaucoup ... mais pas complètement !
Jusqu'en enfer signe en effet le retour à l'horreur cartoonesque et aux désirs masochistes de Sam Raimi. L'histoire nous plonge dans un Evil Dead au féminin, Ash est ici incarné par Christine une pov' p'tite banquière (personnage réellement super attachant, c'est important de le souligner pour la suite) malmenée par une gitane aux pouvoirs maléfiques. Bonjour le monde capitaliste et déshumanisé des banquiers bureaucrates, la gitane se retrouve à la rue et humiliée ... et c'est cette pov' p'tite Christine qui ''littéralement'' va en prendre plein la gueule pendant toute toute la durée du film (1H30). Une entité démoniaque (le lamia) va tourmenter Christine pendant trois jours avant de s'emparer de son âme, et rien ne lui sera épargnée ''pour notre plus grand plaisir''. Drag me to Hell enchaîne les effets visuels et sonores à grand spectacle, on y retrouve tous les zooms et plans de caméra décalés/désaxés ''sale gosse'' et ''Evil Deadien'' de Sam Raimi.
Jusqu'en enfer est un film d'horreur simple, bien écrit et fichtrement efficace. Alors certes, il ne révolutionne pas le genre et il peut même être vu comme un Evil Dead un peu trop soft. Toujours est-il que la mission est accomplie, on flippe (beaucoup) et on se marre (un peu).