Jusqu'en enfer par L'Ami Ricofruit
Je ne suis pas vraiment un inconditionnel de Raimi, j'aime beaucoup la saga Evil Dead ou Darkman mais ses adaptations de Spider-man (en dehors peut-être du deuxième opus) ne me font ni chaud ni froid.
J'étais donc curieux de voir ce que Raimi allait bien pouvoir tirer de ce « retour aux sources » auréolé de son expérience de faiseur de blockbusters. Réponse : pas grand chose. Sans la présence d'un acteur de la trempe de Bruce Campbell, le mélange horreur / cartoon a du mal à prendre. En dehors de quelques scènes réussies (l'agression dans le parking), le film ne sait jamais vraiment sur quel pied danser, et semble hésiter perpétuellement entre deux concepts — (involontairement ?) matérialisés à l'écran par deux « vilains », la sorcière « comique » et le démon plus menaçant.
Un déséquilibre qui culmine avec l'atroce scène de l'exorcisme, complètement à côté de la plaque, et un twist en carton qu'on voit arriver à des kilomètres. Jusqu'en enfer se rattrape sur la toute fin, par un plan d'une terrifiante cruauté qui ne laisse planer aucun doute sur la direction qu'aurait du prendre ce film malheureusement trop inégal pour convaincre totalement.