Il y a des fois où un acteur suffit.
Un acteur suffit à te plonger complètement dans un film, à voir l'histoire de son point de vue.
Un acteur suffit pour éprouver des émotions si fortes qu'elles en débordent, qu'elles te font trembler, pleurer, rire sans le contrôler. Le moindre de ses mouvements, de ses paroles, fait frémir par sa justesse - même si ce n'est qu'un souffle.
Un acteur suffit pour représenter le film. Cette affiche, sublime, éternelle, parle d'elle-même.
Évidemment, cet acteur est entouré d'une myriades d'autres acteurs mythiques.
Et pourtant, c'est lui qui m'a marqué. C'est lui qui m'a empêché de dormir durant plusieurs nuits, car je m'étais tellement attaché à son rôle que j'avais du mal à en sortir. C'est lui qui m'a montré à quel point la douceur pouvait être puissante, à quel point le silence était bavard.
Aujourd'hui, il est mort. Et pourtant, je me souviens de lui, sans jamais l'avoir vu.
Comme quoi, la mort, c'est pas la fin du monde.