Fereshteh doit cacher son bébé illégitime pendant une nuit à ses parents qui se présentent pour une visite surprise. Une course d'obstacles va s'engager pour cette mère célibataire, confrontée aux chantages ou lâchetés des hommes et au manque de solidarité des femmes. Avec une action pratiquement en temps réel, filmée le plus souvent à l'épaule, Ta farda, à travers un destin individuel, décrit efficacement, dans un tempo de thriller, l'impossibilité de décider de sa vie, en dehors des structures familiales, pour une jeune femme en Iran. Si la décision finale et courageuse de cette dernière peut s'imaginer dès le départ, elle n'est que la résultante d'une série d'impasses et de portes fermées, par peur de l'opprobre sociale, voire davantage. Le deuxième long-métrage d'Ali Asgari est porté par le visage tourmenté et volontaire de son héroïne, interprétée par Sadam Asgari, vue notamment dans Yalda, la nuit du pardon. L'actrice porte le même patronyme que son metteur en scène (épouse, sœur ou simple homonyme ?).