"Donnez moi 24h, une voiture et un fusil et je vous règle le problème" C'est, peu ou prou, en ces termes que Steven Seagal convainc son supérieur de lui confier une enquête sur un malfrat ayant tué un flic. Flic qui est aussi le meilleur pote de Steven, cela va de soit.
Une phrase qui suffit à elle seule à résumer tout le film puisque c'est exactement ce qu'il va se passer: Steven va prendre une voiture, un calibre 12 et va trucider la moitié de Brooklyn pour ramener la paix et l'ordre. J'en pleure tant c'est beau.
Le film est d'autant plus appréciable que tout est au premier degré et sans la moindre once de retenue.
Ainsi le méchant, William Forsythe visiblement sous drogues durs, bute tous ceux qu'il croise (littéralement comme en témoigne un automobiliste qui passait par là et qui finit le cerveau sur le trottoir) sans qu'on ait un début de réponse sur ses motivations. Bien sûr on nous dit qu'il était déjà comme ça à la maternelle avec Steven ok, ça explique tout.
Le gentil lui est vraiment un type bien, du genre qui sauve les chiots abandonnés dans des sacs poubelle et qui défend les pauvres femmes battues.
Point de demie-mesure non plus dans le déroulement puisqu'on y pètera des jambes et des crânes à tour de bras. On y flinguera des dizaines de personnes sans chercher à faire le tri et on ira même jusqu'à une magnifique amputation au fusil à pompe, le clou d'un spectacle ahurissant de bêtise.
Les dialogues sont à l'avenant. Basés essentiellement sur des insultes, des menaces et des comparaisons de taille de bites, ils sont un vrai régal pour l'oreille de l'esthète.
Bête, con mais a tel point que ça en devient jouissif, impossible de ne pas passer un bon moment à défaut de voir un bon film.