Justice Society: World War II, réalisé par Jeff Wamester et sorti en 2021, s'inscrit dans la lignée des productions animées estampillées DC Comics. Ce film propose une aventure super-héroïque ancrée au cœur de la Seconde Guerre mondiale. L’intrigue suit Flash, projeté accidentellement dans le passé en plein conflit mondial. Sur place, il rencontre la Justice Society of America, un groupe de héros emblématiques.
Certaines séquences d'action sont visuellement percutantes. Les dessins sont globalement réussis, et la présence de la Justice Society constitue une tentative louable d’élargir l’univers DC au-delà de ses figures emblématiques telles que Batman et Superman.
Justice Society: World War II présente plusieurs failles notables. Le film souffre d’un manque de dynamisme et d'originalité. L’histoire reprend des schémas narratifs déjà exploités à de nombreuses reprises dans les précédentes productions DC, ce qui lui confère un air de déjà-vu. La lenteur du récit alourdit le visionnage, et les scènes d’exposition s'étirent au-delà du nécessaire, rendant les enjeux peu palpitants. Les personnages, quant à eux, manquent d’épaisseur psychologique. Le scénario, globalement linéaire, manque d’audace et ne parvient pas à surprendre.
D’un point de vue technique, si les scènes d’action se montrent efficaces, le reste de l'animation souffre d'une certaine rigidité. L'animation se révèle souvent statique en dehors des séquences d'affrontement, ce qui donne l’impression d’une production pensée à l'économie. Le rythme, déjà ralenti par la narration, s'en trouve encore davantage affecté.
Justice Society: World War II s’inscrit dans la longue série des productions animées DC, sans parvenir à se démarquer. Malgré des décors soignés et la mise en avant de héros moins connus du grand public, le film tombe dans les écueils d’une œuvre trop classique et peu innovante. Son rythme lent et l'absence de prises de risque narratives affaiblissent l’expérience globale. Ce film pourrait convenir aux fans inconditionnels de l'univers DC, mais il aura bien du mal à captiver un public plus large. Les spectateurs occasionnels risquent de décrocher face à une proposition qui, malgré son potentiel de départ, reste trop convenue.