Je ne suis pas un grand connaisseur de la carrière de Catherine Bigleuse, mais j'ai bien l'impression que ce film est parfait en guise de transition entre sa carrière Cameronnienne et sa carrière bien à elle.
C'est-à-dire qu'on trouve dans ce film un aspect épique à la Cameron, de l'eau mais aussi le côté documentaire et politique qui marque son style actuel. L'intrigue est globalement plaisante, on suit des russes dans un sous-marins ; on ressent les conflits, la tension monte régulièrement, les résolutions sont convaincantes. De mon point de vue, tout tombe à l'eau sitôt après la mutinerie : l'évolution du personnage principale paraît absurde (cela s'est peut-être produit dans la réalité, peu m'importe, c'est un film que je regarde avant tout et cela nécessite une certaine cohérence dans l'exploitation des personnages), ça devient très gnan-gnan avec un happy ending tellement mièvre qu'on se demande si on n'a pas changé de film et la fin est si étirée que ça en devient carrément chiant (alors que jusque là tout était assez bien concis.
La mise en scène de Miss Bungalow fonctionne globalement bien. La caméra bouge bien, avec des plans séquences très bien menés, le découpage est tel qu'on ne se sent pas dans un huis-clos ; en même temps, c'est peut-être dommage de n'avoir pas pris le parti d'exploiter le confinement, surtout dans le dernier tiers, et l'autre défaut est qu'à force de bouger dans tous les sens, il est très difficile de situer les différents lieux principaux, les uns par rapport aux autres. Les acteurs font du bon boulot ; pas entièrement convaincu par le maquillage de fin, quoique c'est mieux que dans certaines productions plus récentes. La musique fonctionne bien, entre ambiance étouffante et relâchement sur fond de musique classique.
Bref, ça se regarde mais la fin gâche grandement le plaisir.