Un film dans l'univers de Kaamelott. Voilà ce que j'attendais. Pour résumé je ne l'ai pas eu. Avis avec des spoilers parce que j'en ai gros.



Mon rapport à Kaamelott



Si mes livres préférés sont le livre V et VI , pour leur ton sérieux , je n'étais pas contre retourner à quelque chose de plus léger pour accueillir les nouveaux venu tant que le spectacle était au rendez vous!
C'était là le souhait d'Alexandre Astier de creer une fresque épique, et vu la capacité du bonhomme a convaincre les gens de le suivre, J'étais prêt a être cueilli. Ça c'est la disposition mental dans laquel j'étais jusqu’à la presque toute fin de cette interminable attente. Le cul en bombe dirai-je en oubliant l'élégance.


Ma foi dans le projet a commencé à vaciller en juin dernier, jusque la rassuré par la direction artistique et les quelques plan esthétisant de la première bande annonce, c'est en un lieu assez inattendu que j'ai commencé a avoir des doute sur le film.


Lorsque nous avons enfin pu apercevoir notre bon Souverain(rinrin) dans le trailer final. Son apparition, ponctué de sa réplique culte: " C'est plus moi le roi" m'a immédiatement interpellé, choqué même tant elle ne coïncide pas avec le moment où nous en étions resté.



Petit rappel temporel.



10 ans c'est le temps qui sépare le film de la saison 6.


Nous spectateur, ainsi que que les personnages avons pris une décennie dans le pif.


Fin saison 6, nous avons laissé un Arthur en quête de revanche. Revigorer après une tentative de suicide, le royaume de Logres sombre dans une tyrannie dont le chef, Lancelot du Lac avait tout pour camper un méchant tout en nuance, actif et déterminé.
Arthur, affaibli mais rageur nous promettait un roi qui reviendrait conquérir son trône.


Une histoire classique dans les grandes lignes mais qui suggere des scènes à grand spectacle.


On ne les aura pas, ou alors trop peu, ou alors filmé à la zeub.


Mais pour tout dire le problème principal n'est même pas d'ordre esthétique, il est scénaristique ( oui. ).



Les personnages malmenés



Principal problème du métrage à mes yeux: Le personnage d'Arthur est méconnaissable. 10 ans qu'il lave du linge en tant qu'esclave en mer Rouge pendant que ses anciens sujet se saignent au 4 saisons pour sauver ce qu'il reste du royaume. C'est par un coup du sort ( ou des dieux, on sait jamais ce qu'il manigance ces cons là ) que le fils Pendragon est capturé et ramené sur ses terres.


Les retrouvaille avec ses anciens camarades se font avec une désinvolture et une légèreté qui annihile toute émotion au détriment de la blague. Il les envoient tous littéralement chier.


Si on s'en tient à ce seul film ( censé être aussi pour les néophite ) j'ai eu du mal à saisir les motivations d'Arthur.



  • Comprendre pourquoi ce roi déchu inflexible au début decide subitement de reprendre les affaires?

  • Pourquoi il décide d'embrasser Guenièvre?

  • Pourquoi il décide ( encore!) de se suicider après avoir (encore!) épargné la vie de son pire ennemi qui de toute évidence va (encore!) lui faire la nique derrière?


Si je m'en tiens au film ces question reste en suspend. Après oui si je me sert de la série et que j’interprète je peux bricoler deux trois trucs, les défenseur font ça bien mais vous avez compris le problème. Certain arrive à raccrocher les wagon en interprétant deux trois réplique par ci par la mais même en y mettant tout la bonne volonté du monde si on ne s'en tient qu'a ce premier volet, c'est mal branlé.


Là on touche du doigts pour la première fois des problème d'écriture lié au développement de personnage que monsieur Astier nous avait épargner jusqu'alors. Les personnage ne sont que les clichés que l'on pense qu'ils sont. Ils sont resté monolithique, 10 ans et pas un n'a changé positivement, ou alors a l'extrème inverse ne sont plus les même sans que l'on sache pourquoi.


Leodagan est agriculteur, Perceval gueule comme quand il est bourré, Merlin druide de plein air passe sa vie dans des sous terrain, Elias semble gentil, Mewani indépendante a partir du livre V courtise encore un homme de pouvoir et j'en passe.


Lancelot, deuxieme gros problème, campe un méchant apathique et pathétique. Dans un monde un tant soit peu crédible ce dirigeant tyrannique d'une molesse inouï se ferait tuer dans son sommeil.


Je vais oublier volontairement la pléthore de nouveau personnage inutile que sont les fils ou fille de, ou les frère et soeur de, il ne sont que très peu intéressant dans ce volet ( sans doute introduit ici pour les suites ) et faut avouer, beaucoup joue mal.
Les saxons ont une dégaine top mais leur phrasé est malaisant.
Coté positif quand même: Gallien est sympa en chasseur de prime, Cornillac lui est impériale mais son personnage meurt en hors champs. Marie Christine Orry a un phrasé atypique géniale mais elle apparait trop peu!


Niveau relation à l'écran, peu de moment émouvant hormis ce baiser qui arrive un peu tard.


En faite je pense que faire évoluer les personnages d'idiot en personnage débrouillard aurait créer un vrai contrepoint pour un Arthur qui revient dans son royaume . Il aurait pu être complétement soufflé par l'attitude maline de ses anciens acolytes. L'humour n'en aurait été que plus savoureux, un idiot qui a quelque reussite et qui prend la confiance ça occasionne certain moment génial. Là non on a juste un bougon et des idiots.
D'ailleurs les enfants des protagonistes que nous connaissons ont l'air d'etre teubé, il y avait un flambeau a faire passé, voir un Perceval et un Karadoc faire des morale mot pour mot comme celle d'Arthur à leur progéniture/neveu et nièce, aurait été très symbolique.


Mais en réalité aucun personnage 'n’interagit avec un autre si ce n'est pour se friter avec. Aucun moment réellement tendre ou complice. Juste une foule de personnage monté sur ressort qui gueule a toute berzingue. Pas de vrai clin d'oeil autre que des clin d'oeil comique. Aucune allusion au passif des personnages si ce n'est avec cette "couronne de fleur" qu'il faut aller chercher en rebroussant chemin dans un film qui n'avance déjà pas.



Le rythme, un réel souci.



L'introduction est parfaite. Les scènes en orient mené par un Galien et un Cornillac au top de leur forme constitue le morceau de bravoure du film. Les décors envoie du bois, c'est riche, la mise en scene brouilonne mais généreuse est accompagné d'une musique qui elle aussi constitue un des point fort du metrage.


Puis c'est le drame.


Le personnage de cornillac, prometteur, meurt mollement tandis qu'Arthur est soudainement téléporter en Bretagne emprisonner dans une cage.


On accepte l’éllipse volontiers ébahi devant l'intensité de ses première minutes mais on tique quand même prêt a pardonner toute les maladresses, puis les bourdes s'enchaine.


On perd le duc d'aquitaine d'une scène a l'autre sans qu'on y fasse plus référence. A partir de là, L'essentiel du métrage va alors se passer dans des forets lambda ou des collines vides. Quelques fois une tour en ruine, quelque fois kaamelott, sa salle du trone sa façade, un plan général de l'édifice. On y fait des allez retour, on part de la tour de guenievre, on y revient...


La perle revient a ses flashbacks inséré au forceps qui même si ils sont jolie visuellement sont absolument redondant.


Parfois trop rapide parfois pas assez, ce KV1 est un objet un peu bâtard, il est à la fois tout et rien.


A savoir:



  • Un épisode "deluxe" qui comporte quelques plans très cinématographique

  • des scénettes comique d’engueulade ou de quiproquos filmé façon Kaamelott version 3mn.

  • Et parfois un film épique et solannel comme la musique le suggère parfois **


Pour conclure ce point, il faut avouer qu'il n’était pas nécessaire d'avoir autant de personnages. Le rythme décousu du film est en partit dû à la volonter d'Astier de donner a ses comediens leurs "moment". C'est tout à son honneur mais ça ne rend pas service au métrage qui souffre déjà de bien d'autre problèmes dont un majeur que j'ai gardé pour la fin.



La mise en Scène.



"Kaamelott ça doit se terminer au cinéma."


Très tôt ce souhait d'Astier a fait naitre beaucoup d'espoir chez ceux qui espère un cinéma d'aventure français. Ce cinéma d'aventure à la française est souvent un pastiche du cinéma americain, on parodie de peur de se prendre trop au sérieux.
Reprendre des gimmiques de Georges Lucas, de Spielberg, de Riddley Scott est devenu une seconde nature chez des cinéaste en herbe qui n'ont pas encore expérimenter leur propre code et créer leur langage.


Si bien qu'a la vue des premiers trailer, je me suis vraiment dit: " Mais il s'inspire des péplum Européen des années 60! Quel génie!".
Mais tuons le mythe tout de suite et regardons les choses en face: Alexandre Astier, tout génie qu'il est, n'est pas quelqu'un de visuel et a très peu de référence.


C'est avant tout quelqu'un qui s’intéresse au scénario, à sa structure, au sous texte, au dialogue, a la musicalité général de l’œuvre mais la question de la mise en scène a toujours été très brute. La poésie désuet de certain plan du livre V et VI est pardonnable dans un format télé mais ici c'est rapidement kitsh voir malaisant.


Oui la photographie est belle, oui les costumes ont toujours été de bonne factures. Mais avouons le, il ne sait pas quoi faire avec la caméra. Il ne sait pas comment monter autrement qu'en multipliant les champs/ contre champs.


Lorsque de nombreux protagoniste parle, il fait des cuts incessants pour suivre le rythme effréné des dialogues. Filmant un à un le ping pong verbal de ses acteurs mais poser sa caméra, réfléchir a un plan coupé a la taille en essayant de faire rentrer le plus de monde possible lui aurait permis de transposer une imagerie figé assez théâtral qui aurait mis en valeur les costumes la photographie et donné une grande allure au scène.


Hormis certains plan aérien en vue isométrique ou orthographique ( le plan d'entrainement de la jeune milice romaine et le ballet burgonde ), les plan en extérieur sont filmé n'importe comment. Les personnage ne sont pas mis en valeur, ni les décors quand ils y en a. C'est vide. Le monde de Logres ne semble pas exister. Il y a peu de figurants au final. La spatialisation est complexe aussi en intérieur. Mention spéciale à la scène dans la prison quand tout le monde s'affaire autour de la cage du roi et les sous terrain: Illisible.


On dit beaucoup plus qu'on ne montre. J'ai en tête Chabat en tant que guide qui dit au roi: " Ah j'aurais bien aimé qu'il y ait des paysans, ils aurait été content de vous voir ". Nous aussi on aurait été content. ça nous aurait fait gagner du temps. Quelque plans de paysan ( genre guetenoc et roparz qu'on voit un peu plus loin dans une scène anecdotique ) en train de galérer dans des bâtisse en ruine, ravie de voir le roi mais accoutré en miséreux, ça en dit long sur le royaume sans avoir a le faire dire a tout le monde pour qu'on y croit.


Les scènes d'action sont illisible, le combat final est horrible. Les clin d'oeil a Star wars lourdingue. La partie de robobrol est un bordel sans nom. Même l'attaque synchronisé des burgonde n'est qu'un embryon d'idée. Dommage là il y avait une vrai proposition de cinéma.


La couleur aussi belle soit elle est un problème dans le film.


Orange=desert, Bleu/violet= bretagne. point. En extérieur , un ciel degagé constant, pas d'ambiance brumeuse qui aurait pus cacher les décors cheap et créer du mystique a moindre frais. Le royaume de logres censé être dévasté comporte quelques couleur vives qui nous rappel bien que nous sommes dans une comédie. Or ce que vivent les protagonistes n'est pas joyeux. lls sont loin les ombres bien noir de la photographie du livre V.


Le montage qui devrait se charger d'iconiser certaine scène est au choux: Les retrouvaille avec Guenievre, avec lancelot, la destruction de Kaamelott et j'en passe tout va trop vite pour qu'on en saisissent la portée.


Je vais m’arrêter là. Astier devrait vraiment délégué un peu plus. Ce n'est pas un metteur en scène. Il creer des univers, qu'il film de manière fonctionnel, il ne le fait pas trop mal, mais au cinéma il faut plus que ça, l'esthetique dans un film d'aventure, même rigolo est primordial, il corrobore l'histoire, ce n'est pas là que pour le décorum.


Là il y avait tout, des décors des costumes, une direction artistique qui me plait énormément, mais c'est filmé comme un épisode.
Là où le bat blesse c'est qu'il manque de référence. Il devrait avoir du respect pour l'image comme il a du respect pour la musique et l'écriture. Il a un vision très historique et géanalogique de la chose pour ses 2 domaines, ils admet volontiers s'inscrire dans une tradition qui remonte loin et fait régulièrement des hommages aux anciens, il sait ce qu'il doit à qui.


Or on a affaire a un type qui même si il produit un film d'heroic fantasy, n' a pas daigné regarder le seigneur des anneaux de Jackson. Qu'il aime ou pas n'est pas la question. Mais a un moment il faut s’intéresser au gens qui ont construit le genre dans lequel on compte évoluer. Indépendamment du jugement de valeur qu'on y porte. Par acquis de consistance au moins merde.


On va conclure abruptement pour se laisser une chance de réviser son jugement. Premier volet d'une trilogie, j'attends tout de même les suites mais même si j'ai l'impression de tuer le père dans cette critique, j'en ai besoin. Alexandre astier est un monsieur très inspirant et son travail a été mobilisateur pour de nombreux créateur français. mais l'amour qu'on porte à Astier, à kaamelott ne doit pas éclipser les problème évident de ce film. Il reste 2 épisodes pour rectifier le tir et sauver les meubles, c'est peu. Surtout si tout le monde crie au génie en pardonnant des défaut qu'on ne pardonnerait à personne d'autre. Je voulais un film pour prolonger le plaisir Kaamelott, je voulais un film pour que le grand public commence à prendre le cinema francais ( qui est superbe en réalité ) au sérieux... Si ce KV1 avait été un chef d'oeuvre maitrisé qui sait comment il aurait pu rabattre les carte pour le cinéma d'aventure grand public dans notre pays? En attendant on se contentera de cet essai maladroit. Reste 2 coup. Prions qu'il mette dans le mille cette fois ci.

Mika_Voodoo
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le 24 juil. 2021

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