Volet roulant

Astier a essayé de marier le côté plus épique et dramatique des dernières saisons au comique des premières. Un résultat qui, selon moi, ne satisfera que les vrais fans de la série, ceux qui l'ont suivie et appréciée de A à Z. Ce qui, je l'avoue, n'est pas mon cas.
Les personnages sont toujours là, mais ils sont survolés, surjoués, leurs gimmicks copiés / collés assez maladroitement ; leurs habits ont l'air trop petits pour eux. Les nouveaux n'ont pas une existence assez significative pour apporter de la fraîcheur.
L'intrigue est classique, efficace, logique même dans l'histoire, mais trop attendue pour un film qu'on a espéré si longtemps.
Au final, j'ai l'impression que chaque partie de ce scénario aurait pu être étendue et donner lieu à une vraie nouvelle saison plus équilibrée dans laquelle les enjeux dramatiques auraient pu être intégrés dans ce que j'attendais ici : une bonne dose d'absurde.
Ok, il y en a, de l'absurde. Dans les costumes, outranciers, dans quelques situations aussi, parfois bien superflues.
Le roi a quitté le trône pour ne plus être confronté à un monde soit trop con, soit trop dictatorial, soit trop égoïste pour lui ; du coup il ne semble plus à sa place nulle part, et c'est ce décalage permanent entre ce qui est et ce qui devrait être que je ressens.
Alors oui, ce premier volet m'a roulé dessus, mais plus comme une pluie d'été qu'un semi-remorque ; légère, sans conséquence, entre deux éclaircies. Dommage pour moi.