Il y a des hommes sauvages immenses, couverts de poils, dont il vaut mieux se garder en attachant des bouts de bambous à ses coudes : ça chatouille leurs aisselles s'ils vous attaquent par derrière. Il y a des montres, des trains, deux frères et Weiwei. Le temps se perd entre les personnages, se chevauche et se confond. Chen part à la recherche de son neveu, Weiwei, qui doit avoir neuf ans. Les identités se confondent et il rencontre sa femme ressuscité devenue coiffeuse, son neveu devenu grand en un jour, flirtant avec la future guide touristique de Kaili. Les images sont très belles, le récit onirique (au premier sens du terme, il rappelle vraiment l'univers du rêve avec toutes les confusions que cela apporte) et l'histoire très bien construite. Gan Bi a fait ici un film excellent. Et je crois que s'y j'use trop facilement de ce qualificatif, ici il est vraiment plus que mérité.