"Banzaïïï !"
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" C'est Galabru en savant fou qui pète un câble parce qu'il se fait virer de sa boite pour licenciement économique, il se met alors à fabriquer une machine pour buter des speakerine à travers sa télé, mais t'inquiètes y a Richard Bohringer avec sa fille qui va réussir à l'arrêter". Mais qu'est-ce que ce pitch de fou ? On est obligés de résumer le film un peu à la rigolade aujourd'hui, tellement c'est pas croyable. Qu'est-ce que c'est que ce fantasme ?
Et ce n'est pas une blague, le cinéma français a bien su accoucher d'un "vrai" film fantastique en 86, avec Galabru, Bohringer et Dominique Lavanant (WTF). Les années 80 ont été hyper chiches en film de genre (N'oublions pas Terminus avec Johnny, Baby Blood avec Chabat). A peine sorti de Subway, Luc Besson écrit le scénario de ce film et en plus de ça a du bien contribué à la production de ce film. Son pote Eric Serra s'attelle à la musique et y excelle comme à son habitude. On y regrettera peut-être un manque d'atmosphère et se contente juste de mettre sa grosse empreinte mais qui fait le charme des 80's.
La grande qualité de ce film, c'est aussi de s'inscrire dans les 80's. Son casting improbable mais efficace n'est plus possible aujourd'hui. Et ce qui est fou, c'est que chacun fait son truc à sa sauce. Galabru fait son Galabru (il gueule et est toujours à la limite du second degré) Bohringer fait son Bohringer ( son flegme ponctué de poussée de gueulante est sa marque de fabrique, le bougre y a même fait jouer sa fille). Que ce soit la musique, le scénar, les acteurs, on a l'impression que tout le monde fait ce qu'il veut dans ce film. Et le pire, c'est que ca marche à mort. C'est un putain d'OFNI.
Une curiosité indispensable pour tout amoureux français de film de genre.
Malheureusement, je ne suis pas sûr qu'il ait mis tout le monde d'accord à sa sortie, mais on ne peut que saluer cette énorme prise de risque pour l'époque, qui a su faire fi du qu'en dira t-on sur le moment et qui a su voir son impact sur le long terme. On est pas face à du grand cinéma, le scénar est cousu de fils blancs, des moments viennent parfois titiller notre ennui. Quelques fautes par-ci par-là qu'on arrive à excuser par la courte durée de l'entreprise.
A la fin du film, je me posais la question : qu'est-ce qu'il reste de ce cinéma français aujourd'hui ? Est-ce qu'un nouveau Luc Besson ou Didier Grousset peut avoir les cojones de sortir un truc pareil en France ? J'invite le lecteur de cette critique à me trouver un film entre 2015 et 2020 faisant écho à ce Kamikaze
Créée
le 15 déc. 2020
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