Trois amies d'enfance invoquent l'esprit de Kandisha, créature vengeresse issue d'une légende marocaine. Un jeu qui tourne au cauchemar quand leurs proches se mettent à tragiquement disparaître. Les jeunes filles vont alors faire tout leur possible pour essayer de contrer cette créature maléfique.
Kandisha est un film d'horreur de Julien Maury et Alexandre Bustillo (A l'intérieur, The deep house, Aux yeux des vivants..) de 2021.
Après The deep house sorti dans les salles cette année, le duo de réalisateurs met en scène la vengeance d'un esprit frappeur qui après avoir été invoqué s'en prend à l'entourage des jeunes filles qui l'ont appelé. Le film sort en VOD.
L'invocation d'un esprit vengeur a déjà été maintes fois mise en scène notamment avec le fameux slasher Candyman interprété par Tony Todd.
Chronique sociale
Les rares incursions cinématographiques du cinéma horrifique français dans la banlieue ou concernant leurs habitants (Sheitan, La horde...) ne m'avaient pas trop convaincu. J'étais curieux de voir comment serait traité le sujet de Kandisha.
Maladresse ou démagogie, je l'ignore, mais Kandisha commence comme un reportage sur la banlieue façon strip tease pour les gens de la banlieue, les autres en auront vite marre. ..
Entre 2 kebabs, les 3 héroines taguent à tour de bras les barres de béton et sont toujours prêtes à en découdre avec leurs amis de l'autre sexe. Dialogues ineptes et clichés sur la banlieue illustrent largement cette fiction fantastique dont la narration est bien maladroite.
Le film est desservi par des dialogues sans intérêt, un récit bancal et un casting peu convaincant, la palme revenant à Mathilde la Musse avec son attitude archi masculine et sa mine renfrognée.
Kandisha s'illustre par un manque criant de réalisme. Les jeunes hommes qui gravitent autour des jeunes filles tombent comme des mouches et meurent parfois de bien curieuse façon dans l'indifférence générale...tout au plus voit ont les 3 jeunes filles sangloter.
La légende de Kandisha
Le seul intérêt du film est de raconter la légende méconnue de ce démon marocain au féminin (Alliance d'une femme et d'un Djinn) qui s'en était pris aux envahisseurs portugais qui avaient assassiné l'élu de son coeur il y a bien longtemps. Le film contient 2 séances d'exorcisme et quelques scènes de mises à mort mais Kandisha ne fera pas oublier L'exorciste de William Friedkin...
Un lapin domestique se fait égorger au dessus de la baignoire...
J'ai rarement regardé un film aussi prévisible.
Tout cela est gâché par l'esprit misérabiliste , et non frappeur, avec une dernière image où l'on voit une tour se faire dynamiter....
Dernier avatar d'une cinéma de genre français souvent décevant, Kandisha rejoint Aux yeux des vivants, La horde et La meute au Panthéon des ratages plus ou moins significatifs du cinéma d'horreur hexagonal. Le duo de réalisateurs se disperse dans l'approche de ses personnages en négligeant l'aspect horrifique qui constitue le coeur du film.
Amaury et Bustillo devraient cesser de réaliser des films d'horreur avec une dimension pseudo sociale. Pour le social, il y a déjà Ken Loach et il fait ça plutôt bien.
https://www.senscritique.com/liste/Films_d_horreur_francais/1504296
https://www.senscritique.com/film/Aux_yeux_des_vivants/critique/99319833
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