Monsieur Miyagi doit se rendre sur son île natale d'Okinawa,qu'il a quittée depuis une éternité et où son père est mourant.Son élève Daniel LaRusso,il y en a qui n'ont pas de bol avec leurs noms,l'accompagne.Mais sur place ils doivent faire face à l'hostilité du magnat local qui veut absolument régler un vieux compte avec son ex meilleur ami Miyagi.Cette suite survient deux ans après le sympathique "Karaté Kid" et trois ans avant "Karaté Kid 3" qui sera le dernier de la série à être fabriqué et joué par la même équipe et sera suivi de "Miss Karaté Kid" en 94 et du reboot "Karaté Kid" de 2010 avec Jaden Smith.Ici,on retrouve donc Jerry Weintraub,qui produit pour la Columbia,le réalisateur et monteur John G. Avildsen,le scénariste Robert Mark Kamen,le musicien Bill Conti et le chef-op James Crabe,ainsi que les deux acteurs principaux,Ralph Macchio et Noriyuki "Pat" Morita,pour un résultat assez déplorable.Si Avildsen avait retrouvé avec bonheur dans le premier opus la structure qui avait fait son succès avec "Rocky",le déplacement de la Floride vers le Japon ne lui a pas réussi.Pas d'entraînement intensif et plein d'humour ici,peu de combats,juste de longues plages contemplatives et ennuyeuses destinées à décrire un Japon folklorique où les clichés volent en rangs serrés.Résidus de Deuxième Guerre Mondiale,tradition contre modernité,sens de l'honneur maladif,obsession du karaté,kimonos,paravents,lanternes sur la rivière,cérémonie du thé et autres fariboles.Le scénario de Kamen est complètement à l'Ouest,ou plutôt à l'Est,et tente piteusement de surfer sur ce folklore pour développer lentement son mélo social simplet.Quant aux autochtones,ils prennent cher au passage.Les japs,c'est comme les chasseurs,il y a les bons et les mauvais,personne ici n'est nippon ni mauvais.Le bon japonais est un pauvre paysan gentil et exploité.On le reconnait à sa manière de sourire tout le temps comme un con.Le mauvais japonais est riche,méchant,arbore un rictus méprisant et cruel et passe son temps à faire chier le bon japonais.Fort heureusement,entre deux romances à l'eau de rose,quelques bastons pitoyables et une "terrible" tempête à deux à l'heure,Miyagi et LaRusso vont mettre bon ordre à cette chienlit.Tout est crétin et prévisible,ça se traîne et la musique asiatisante de Conti est des plus ridicules.Les personnages sont bien chargés,tout noirs ou tout blancs mais jamais jaunes,cependant les comédiens parviennent à surnager à peu près.Ralph Macchio,qui tient avec Daniel le rôle de sa vie,arrive à ne pas avoir l'air trop débile,ce qui est méritoire compte-tenu de ce qu'on lui fait jouer,tout comme Pat Morita qui impose une certaine présence très digne en vieillard pacifiste en butte à son passé.La très jolie Tamlyn Tomita faisait là sa première apparition au cinéma,tandis que Yuji Okumoto a une parfaite gueule de salopard mais en fait des caisses dans l'emploi de l'homme de main frimeur qui,subtilité du script,se révèlera être un lâche en plus d'une ordure.