Chaque être humain possède un seuil de tolérance au désespoir que peut délivrer un film. Je me suis toujours demandée quel était le mien. Cette question est enfin résolue grâce au long-métrage de Wayne Roberts : "Katie Says Goodbye". Ce dernier dépeint le portrait d’une jeune fille tentant de sauter le « canyon » séparant ses rêves de la dure réalité de son existence. Katie est l’héroïne d’un scénario qui, très vite, commence à apparaitre moins comme un portrait de résilience et plus comme un jeu vidéo sadique, ou la misère de notre personnage féminin augmente à chaque niveau.
Par plusieurs aspects, le film est très proche de "Alice n’est plus ici" de Martin Scorsese. Il examine comment une société patriarcale supportée par une économie désavantageant les femmes, les obligeant à se prostituer pour survivre dans un milieu très pauvre, pour mieux les blâmer par la suite. Il suit donc une longue lignée de drames portés à l’écran par des scénaristes et des réalisateurs masculins, présentant la destruction physique et mentale d’une femme. "Katie Says Goodbye" tue le rêve Américain et démontre brutalement que les valeurs dominantes cette société ne sont que de la poudre aux yeux.
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