Katie Tippel ressemble beaucoup aux romans du mouvement réaliste (Flaubert, Balzac, Maupassant). Ayant comme intrigue principale l'ascension sociale d'une jeune prolétaire, l'auteur en profite alors pour porter un regard critique et comparatif des différentes couches sociales.
Katie Tippel ne déroge donc pas à cette règle. Verhoeven passe haut la main cet exercice en évitant de tomber dans la caricature et les euphémismes.
Ainsi, se dégagent du film toute l'horreur et la violence d'une société divisée en classes; où la bourgeoisie vit en exploitant les prolétaires. Les réflexions sur la lutte des classes, la figure de l'artiste ou le pouvoir corrupteur de l'argent permettent au spectateur d'appréhender cette violence.
Katie Tippel reste une figure intéressante de l'idéologie petite-bourgeoise, trahissant sa classe sociale et ses origines au profit d'une société ostentatoire, véritable force contre-révolutionnaire.