Monica Rose est une étudiante, un peu moralisatrice, qui veut responsabiliser les soirées étudiantes en distribuant des préservatifs. Elle se fait virer pour cette raison, accusée de prôner la débauche, alors qu'elle est pourtant pour l'abstinence sexuelle. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, et qui va pousser un groupe de jeunes à défendre leurs libertés face à une directrice qui semble plus vouloir protéger son poste que la jeunesse.
Comme pour l'excellent Charlie Bartlett, le film est un teen-movie qui tente de dépasser les clichés et les plaisanteries les plus grasses, de définir un peu mieux l'adolescent que comme un abruti bas du front. Tous les deux s'intéressent à la soumission à l'autorité mais Kids in America en fait son sujet principal. Charlie Barlett a le charisme de son personnage principal, et celui-ci a plus de mal avec son groupe d'étudiants, si différents mais réunis pour la même cause. Peut-être que le film aurait gagné à étoffer ses personnages, d'autant plus qu'il peine pour nous les présenter autrement que par leurs stéréotypes : le gay fan de comédie musicale, celui en surpoids, la pom-pom girl, etc. Sans prendre suffisamment de temps pour tous les développer, malgré quelques bons profils, c'est comme si le film n'arrivait pas à se défaire des mauvaises habitudes des teen-movies.
Cette comédie qui se voulait un peu plus fine se retrouve trop souvent à utiliser les clichés habituels sans parvenir à les renverser. C'est assez bien, mais c'est un petit bien, qui a le malheur de se confronter à Charlie Bartlett dans mon ressenti et dans cette critique. La proposition se voulait différente de tous les films qui ont suivi la vague crée par American Pie, mais elle peine à offrir de la consistance, malgré ses bonnes intentions.
Pour l'anecdote, le film contient la plus longue séquence de baiser du cinéma.
(Et malgré un tel titre le film n'utilise pas la chanson éponyme de Kim Wilde)