Une tranche de vie dans l'Osaka des années 70. Je recommande de regarder en VOST, l'accent d'Osaka bien fichu (j'y ai vécu il est véridique et moins exagéré qu'ailleurs) donnant son cachet au film.
En plus de Takahata a la réalisation on retrouve aussi Nizo Yamamoto a la direction artistique des décors, rôle qu'il occupera aussi dans le Tombeau des lucioles et Princesse Mononoké.
L'oeuvre originale est un manga de Etsumi Haruki, dont l'humour qui tourne autour de l'alcool, des hommes systématiquement soit alcooliques soit obsédés mais attachants , de la baston et des situations embarrassantes rappelle beaucoup d'autres manga et productions japonaises de l'époque, du genre Lamu - Urusei Yatsura et son idiot de protagoniste de Moroboshi, publiés à la même époque. La situation enfant débrouillard qui doit veiller sur son parent isolé alcoolique me rappelle aussi dans un autre style Haré+Guu bien que l'humour y soit plus déjanté et absurde, et que ce soit plus récent (années 90-2000).
Le succès du film a donné lieu à une adaptation en anime assez long derrière, un format qui à mon avis convient mieux pour adapter un manga comique de + de 60 tomes qu'un long-métrage.
Bien que ce soit une sorte de comédie/tranche de vie à première vue innocente y a des moments ou "ça va loin" surtout pour le public d'aujourd'hui, entre la petite qui se met une mine au saké entraînée par l'ancien prof de son père, et le moment où elle le fiche carrément à la porte, barre son nom de l'enseigne du restaurant dont elle change carrément le nom.
Au final pas de véritable happy end ni de véritable rédemption pour Tetsu l'alcoolique : à mon avis le film aurait dû s'arrêter après la journée au parc d'attractions, dans quel cas je lui aurais mis 1 ou 2 points en plus, mais les 25 dernières minutes montrent que le gars est toujours aussi bon a rien, alcoolique, content de se faire entretenir et de ne pas voir sa femme car elle bosse, et se plaint que les choses ne sont plus comme avant (il ne peut plus se battre et être bourré en permanence, pauvre petit père).
Autre point noir cette scène assez incompréhensible à la fin avec les chats, qui était définitivement en trop et aurait dû constituer un épisode de la série animée à venir, pas 25 minutes inutiles dans le film.