Dans ce film, l'un des rôles majeurs est joué par Victoria Abril qui signe ici une de ses premières grandes prestations, dans le rôle d'une présentatrice télé qui jalouse de la nouvelle copine de son ex, épie ses faits et gestes. C'est d'ailleurs à travers ce rôle qu'elle se fait le plus connaitre.
Rossy de Palma y est aussi une bonne actrice, qui se fera mieux connaitre dans d'autres films, bien que très connue en Espagne, dès cette période.
Cependant, ne vous y trompez pas, Almodovar reproduit dans ce film la culture du viol, en le banalisant et en y culpabilisant les femmes, en faisant tourner l'histoire autour de la jalousie d'une femme sur une autre, qui par vengeance filme le viol.
On connait Almodovar pour ses mises en scènes de femmes, qui donne l'impression sans analyse approfondie, qu'elles sont libres et fortes, mais l'on retombe rapidement dans les clichés et stéréotypes qui montre quelque peu une critique de la société espagnole, qui n'est démontrée que par la passion.
J'ai mis longtemps à comprendre pourquoi j'avais autant été attirée par les films d'Almodovar, c'est ce côté passionnel qui ressort même dans les interstices du décor. A regarder, en gardant une certaine distance critique