Kiki la petite sorcière, est le cinquième film de Miyazaki après Mon voisin Totoro et Porco Rosso.
Cette fois, le scénario n'est pas de lui, mais adapté d'un livre japonais pour enfants d'Eiko Kadono.
Si ce scénario n'est pas de lui, on retrouve certains thèmes et obsessions qui sont chers au réalisateur. D'abord la nature. Elle est moins présente que dans ses autres films, mais garde une place importante. Notamment dans le rapport entre l'homme et l'animal et le respect de ces derniers.
Ensuite, l'élément air, et ce qui va avec, le fait de voler : d'une part, par la magie, par la nature (les oiseaux) et pas les machines volantes. Voilà le thème par excellence de Miyazaki, traité ici sous tous ses aspects possibles.
Ici, pour une fois, nous n'avons pas comme personnage principal une princesse, mais une sorcière ! ça change de ses précédents films ! Cela dit, au niveau de son apparence, Kiki n'est pas très éloignée du personnage de Sheeta dans Le château dans le ciel
Cette petite sorcière qui va voler de ses propres ailes va devoir se trouver une ville où il n'y a pas de sorcière pour exercer. Sous ce prétexte il s'agit du thème de la quête d'indépendance à travers un voyage initiatique qui peut rappeler celui de Nils Holgersson à travers la Suède. L'œuvre avait d'ailleurs été adaptée en manga en 1980. Pour confirmer cela, rappelons que Miyazaki a envoyé son équipe en Suède et en particulier à Stockholm pour dessiner la ville. Intégration, émancipation, passage de l'enfance à l'âge adulte (adolescence), premier amour ...