Et bien nous ne sommes clairement pas dans un drame intellectuel.
Au croisement de piège à grande vitesse , et de l’excellent film indonésien "Raid" nous nous retrouvons vite fait dans un train un lieu de dimensions limitées, très compartimenté mais étroit (et jamais le cinéaste ne triche avec cette étroitesse se débrouillant pour filmer sur tout les angles possibles des recoins de trois mètres carrés), en proie à des criminels poursuivant un héros qui va peut-être réussir à les vaincre tous.
Il y a même plusieurs attaques successives sur des wagons de train qui invoquent sans complexes la célèbre scène du couloir de l'excellent "Oldboy" (2003), ou du cloonesque "Bullet Train" de 2022 (dont certaines idées marchent et d'autres pas du tout).
Dans le genre arts martiaux dans un thriller d'action je pense que c'est presque parfait.
Tout ça s'enchaîne de façon intense : la première partie d'attaque bien agressive dans un train fait suite à une série d'évènements malheureux et ça commence à barder sec avec un déferlement de beignes et des castagnes peu aimables et bien pimentées. Mais ce n'est rien car à partir de l'apparition vers le milieu du film des lettres "KILL" en grands lettre jaunâtres plein écran, au moment ou le film de baston se transforme en film de vengeance, on comprend que jusque là on en était encore à l’amuse gueule et en effet, l'intensité redouble et se fait incroyablement sanguinaires, les ecchymoses faisant place à une violence sanglante et sauvage, un festival de brutalité disproportionnée, aux effets gore à l'ancienne aussi affreux que crédibles faisant du film une expérience probablement voué à devenir culte.
C'est magistral.