Bang Bang ! I hit the ground. La vengeance d'un réalisateur.
Venge-toi, Uma. tue-la, Uma. Pour notre plaisir. Le plaisir du meurtre, la jouissance de la vengeance. cette jouissance que nous sentons mais que nous ne savons exprimer. Kill Bill, un plaisir cathartique ? La catharsis d’un vexé, incapable de se venger comme Uma, heureusement.
Kill Bill nous prend, glisse doucement dans notre cœur et réveille nos instincts les plus noirs, les plus sombres tout en flattant notre plaisir esthétique. Atteindre ce qu’il y a de pire en nous pour parvenir au meilleur, credo d’un réalisateur. Nous nous régalons dans la vision de la souffrance d’autrui ; elle est méritée. Uma mérite sa vengeance. Venge toi et tue-la Uma, et surtout prend du plaisir.
La musique résonne dans nos têtes, la réalisation nous bluffe par ses effets ; ce n’est sans doute pas novateur, ce n’est sans doute pas complexe, mais c’est osé. Tarantino, ose le grandiose et le réussit. Le casting a ses qualités, Uma Thurman se noie sous le plaisir dans ce rôle. Venge toi et tue-la Uma. Qu’est ce que nous aimerions être à ta place et prendre autant de plaisir !
Quentin, je t’aimais un peu mais je me méfiais de toi. Je te trouvais talentueux mais obsédé. Je te trouvais trop gratuit, trop violent. Kill Bill a commencé ma réconciliation. Django l’a achevé. Je comprends maintenant ce que tu fais. La perfection esthétique de Kill Bill s’est imposée dans une pénétrante harmonie du visible que seuls les réalisateurs de génie savent atteindre. Quentin, je t’aime comme tu aimes le cinéma.