Après une longue absence, Quentin Tarantino revient dans les salles obscures avec Kill Bill. En 2003 sort le premier volume et l'année suivante sort le deuxième, le film est découpé en deux à cause de sa longue durée. Le premier rend hommage au cinéma d'arts martiaux japonnais, tandis que le second volume rend plutôt hommage au western spaghetti.
La genèse de Kill Bill vient de Pulp Fiction. Rappelez vous la scène au Jack Rabbit où Mia Wallace cite les Fox Forces Five qui sont en fait les Deadly Viper Assassination Squad. Uma Thurman, interprète de Mia nous annoncez déjà les protagonistes de Kill Bill. Parce que c'est bien pendant le tournage de Pulp Fiction que Tarantino et Thurman ont eu l'idée du scénario et c'est des années plus tard, après l'accouchement de Thurman, qu'ils tourneront Kill Bill ensemble. Une belle histoire, et ce n'est pas le seul clin d’œil de Pulp Fiction à Kill Bill. Rappelez vous quand Butch doit choisir une arme avant de rentrer dans la cave de Zed. Il choisi une katana représentatif de Kill Bill.
La scène d'ouverture du film nous annonce totalement la teneur de celui-ci. On y voit un affrontement entre The Bride et Copperhead. Un combat stylisé qui finit par la mort de Copperhead sous les yeux de sa fille Nikki. The Bridge explique que si Nikki a un jour envie de se venger elle le comprendrais. On y est, le thème principal c'est la vengeance. L'annonce est parfaite, il y aura moins de dialogue que dans les autres films de Tarantino, là on part sur une vengeance à base de meurtre sanguinolent.
La deuxième chose criante dans la scène d'ouverture ce sont les couleurs. Il y a une explosion de couleur et tout le film sera dans le ton des couleurs vives. Le costume de The Bride qui rappellera celui de Bruce Lee. Le Pussy Wagon. Et surtout la présence de litre de sang. Le contraste entre les tons jaunes du film et la couleur rouge vif de l'hémoglobine pète à l’œil. Tarantino a utilisé 500L de sang pour son film. Hallucinant, à un moment le mec se dégoûte lui-même de voir trop de sang à l'écran et passe la séquence en noir & blanc. Le jeux sur les couleurs est présent durant tout le film.
Et la troisième chose dans la scène d'ouverture c'est la présence d'un casting exclusivement féminin. Oui Kill Bill est une déclaration d'amour de Tarantino aux femmes, et peut être même à Uma Thurman. Le casting est majoritairement féminin, elles sont nombreuses, elles sont belles, elles sont charismatiques, elles tiennent le film de bout en bout. Thurman en mariée vengeresse, Lucy Liu en O-Ren Ishii maîtresse de la pègre japonaise, Vivica A. Fox en Vernita Green femme forte, Daryl Hannah en Elle Driver sexy et diabolique, Julie Dreyfus en Sofie Fatale femme fatale... Une belle déclaration d'amour de la part de Tarantino.
La scène d'ouverture est la scène la plus importante du film. Pourtant on a d'autre scène magnifique. Je pense naturellement à la séquence animé de toute beauté. Je pense à la scène de combat entre The Bride et les Crazy 88. J'ai l'impression que Tarantino a littéralement pété un câble et nous a servi un fantasme de combat au katana survitaminé.
Je n'ai même pas parlé de la musique qui colle parfaitement au film, de la narration non linéaire à Tarantino, de la narration chapitré... Non la scène d'ouverture nous sert à comprendre le film, à savoir ce qu'il va se passer, c'est un coup de génie. Le reste c'est l'hommage de Tarantino pour le cinéma japonais.