Santa Esmeralda, The Lonely Sheperd...à force d'écouter les différents morceaux qui composent Kill Bill on en vient souvent à devenir nostalgique d'une époque où l'on n'avait pas encore vu Kill Bill. L'époque, révolue, où Kill Bill n'était pas encore sortie, où cette affiche jaune n'était encore que "promotionnelle", prévenait de la future sortie de ce qui rentrera quelques temps plus tard comme LE film de vengeance d'une génération. D'une vengeance moderne quoique quelque peu "à l'ancienne", "sabrée".
Époque que je n'ai évidemment pas connue, en 2003, le bonhomme avait 11 ans et était encore un peu jeune pour découvrir Kill Bill...quelques années seulement...Il aura fallu, au "bonhomme", pour voir, émerveillé, un film qui, encore aujourd'hui, est sans cesse présent. Parce que Kill Bill c'est unique. C'est l'extermination pure et simple de l'attendue...Kill Bill c'est autre chose, c'est l'incomparable.
Kill Bill....comment parler de Kill Bill sans évoquer les scènes cultes qui composent ce que je considère comme le meilleur film de Tarantino. Malgré toute l'affection que je porte à Pulp Fiction, Reservoir Dogs, Django et consort, Kill Bill c'est la quintessence du Tarantino que j'aime.
C'est ce qui le définit, c'est une histoire chapitrée, une vengeance sanguine et violente, une bande-son tout simplement extraordinaire, des scènes surréalistes, un duel final sous forme d'hommage au plus grand duel Léonien...J'en oubli certainement beaucoup de ces éléments composants le cinéma si unique de Tarantino mais qu'importe.
Cette manière de faire, de filmer, de diriger, de construire une vengeance...c'est Tarantino. Et aujourd'hui, encore, le bonhomme est tout seul.
Car Kill Bill a beau être en deux chapitre, le 1 se suffit presque à lui-même. Il était, est et sera l'expiation quasi jubilatoire de l’exécution d'un ennemi...des ennemis. D'une folie sanguinaire au flashback animé, Tarantino dévoile, ce qui est, le roman le plus complet qu'il est proposé en terme de violence, de vengeance et d'esthétique.
Ah Bill...On ne te voit quasiment pas mais on sait que tu es l'homme à abattre, on sait que tu es la vermine ultime. Mais dans Kill Bill, ce n'est pas de connaitre la fin qui est jubilatoire, c'est de voir le chemin parcouru qui l'est. D'un orteil fainéant à l'acquisition d'un sabre mythique jusqu'à la semi-décapitation, Kill Bill jubile et torpille les codes habituels.
Ce que j'aime dans ce Tarantino, c'est qu'il n'y a presque pas de morale, ou s'il y en une ou plusieurs, chacun peut trouver la sienne.
Dans une forme d'hommage à l'honneur (de la vengeance) et aux plus grandes histoire des épopées vengeresses du cinéma américain, Kill Bill nettoie, dépoussière le genre en proposant une œuvre singulière, folle, excentrique, sans véritable comparaison malgré les influences certaines.
Remarquez qu'il est d'ailleurs bien inutile de parler du casting de ce Tarantino car il est bien évident que celui-ci est parfait, de la Mariée à la scalpée. De la musique à l'image, de l'histoire à sa réalisation, du casting aux répliques, Kill Bill n'a pas d'égal dans son genre, il est d'ailleurs unique en son genre.
"Quand tu seras grande, si tu éprouves encore de la haine pour moi, tu me trouveras.". Pas grande, mais maintenant je suis grand, j'éprouve toujours de la haine, mais de la haine à l'amour, il n'y a qu'un pas que j'ai depuis longtemps franchi pour Kill Bill.