Kill Bill Volume sort en France le 26 Novembre 2003. Il aura ainsi fallu attendre 6 ans pour accéder à la nouvelle aventure de Mr Quentin Tarantino.
Après avoir conclu sa trilogie de film ,de gangsters ratés , réinventant chacun le genre avec le huis-clos pour Reservoir Dogs, la lecture scénaristique achronique dans Pulp Fiction et le film de braquage avec Jackie Brown. Tarantino revient ici avec un film de vengeance ayant pour but de mélanger l'univers du film de sabre, des films de la Shaw Brothers mais également le western Spaghetti.


Le film se découpe alors en 2 volumes complémentaires. Le premier en hommage aux films de sabre et de la Shaw Brothers avec une pointe de Western Spaghetti là où le second rend hommage en grande partie aux westerns Spaghetti avec une pointe de films de sabre.


Nous nous intéresserons donc ici au volume 1 :


Kill Bill Vol 1 conte l'histoire d'une femme ayant été massacrée et laissée pour morte dans une Eglise. Cette dernière, 5 ans plus tard ,sortira du coma, et cherchera alors à se venger des 5 personnes l'ayant laissée pour morte .


Kill Bill vol 1 s'intéressera alors à la recherche et la mise à mort de deux des personnages présents sur la Death List de notre héroïne Beatrix Kido alias Black Mamba.


Comme toujours, Mr Tarantino aura su s'entourer d'un casting hors norme et toujours adapté. On y retrouvera donc Uma Thurman, Lucy Liu ou encore Vivica Fox dans ce volume1.


Le film est un tournant dans la carrière de Tarantino qui apporte un réel esthétisme à son oeuvre avec des coloris piquantes et acidulées.


Au cours du volume 1 , des marques d'esthétisme chères au cinéma actuel de son cinéaste vont se dégager avec la présence d'une violence de plus en plus sanguinolente, la présence du sang sur fond blanc, des variations entre les filtres tout au long du métrage, ou encore les jeux de lumière.


Ainsi, la présence de la violence est quasi ininterrompue durant la totalité du film. Bien que Tarantino ait habitué son auditoire à la violence lors de ses deux premiers films , il ne l'a cependant jamais mis face à des fontaines d'hémoglobine. Ce Kill Bill Vol 1 est un véritable jeu de massacre en règle. De la première à la dernière séquence, le film est ampli d'une véritable haine entre les personnage au point où les dictons de l'ordre " l'ennemi de mon ennemi est mon ami " trouvent tout leur sens et ce n'est note ami Hattori Hanzo qui nous dira le contraire.
La présence de cette violence inouïe et jouissive se retrouvera alors dans tous ses autres métrages allant des scalps de Inglorious Basterds jusqu'à la douche de vomi des 8 salopards en passant par la scène de démembrement de Boulevard de la Mort.


Un des plans étant également devenu un véritable culte dans son cinéma est la présence de giclée de sang sur fond blanc étant pour la première fois utilisée lors du combat contre O-ren Ishii. Depuis Tarantino aura réutilisé cette séquence pour Django dans les champs de coton ou encore dans les 8 salopards où la neige est omniprésente.


Tarantino ne renie pas pour autant son patrimoine cinématographique et offrira alors une bande son orgasmique, des clins d’œil à sa culture cinématographique, des citations cultes ,des dialogues érectiles et des personnages emblématiques de son univers.


Dans un premier temps , au travers de sa bande son, il rend hommage à des films tels que Lady Snowblood. Lady Snowblood étant un film racontant la vengeance ultra-violente d'une femme au Japon. Vous avez trouvé une ressemblance avec Kill Bill ? Ah Bon ?


Le plus grand hommage du film sera alors rendu au film Le jeu de la mort interprété par Bruce Lee. Ce dernier portant une tenue intégralement jaune avec une bande noire lors des dernières scènes de combat pour le mener à accomplir une vengeance.


Les dialogues et les scènes cultes fusent qu'il s'agisse de phrases de la trempe : " Buck ça rime avec Fuck", ou encore la scène d'ouverture avec une Uma Thurman bouffie et déformée sous les coups de ses assaillants.
Tarantino nous offre même une scène intégralement conçu dans le format d'un animé japonais, ayant été réalisé par les dessinateurs de Ghost In The Shell, tout simplement anthologique.


La mythologie mise en place durant le film autour ds personnages est également époustouflante. L'histoire de la quasi intégralité des personnages est abordé permettant ainsi au spectateur de considérer chacun d'entre eux comme des connaissances à part entière. Ainsi nous aborderons l'histoire de O-ren Ishii devenue patronne de la pègre japonaise, Hatori Hanzo étant passé de plus grand fabriquant de sabre à restaurateur en sushi, mais également d’autres personnages comme Sophie Fatale ou encore .... GOGO.


Le film gardera le mystère sur le visage de Bill tout le long du métrage tout comme dans les films de genre ,idolâtrés par Mr Tarantino, ne laissant ne dévoiler que sa main lors de la dernière seconde du film. Cette fin menant à une des plus palpitantes et jouissive annonce que le cinéma n'ait su créer depuis des dizaines d'années.


Pour conclure, Tarantino réalise un des plus grands films d'action de tous les temps et certainement l'un des derniers à la vue des films sortis depuis 13 ans .
Merci.

Shauni_Tarantino
10

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Films vus en 13 après Irréversible

Créée

le 8 févr. 2016

Critique lue 447 fois

2 j'aime

Critique lue 447 fois

2

D'autres avis sur Kill Bill - Volume 1

Kill Bill - Volume 1
Prodigy
5

Critique de Kill Bill - Volume 1 par Prodigy

Un panaché lourdingue d'idées et de scènes piquées aux autres : un peu de Jeu de la mort, un peu de Lady Snowblood (à qui QT a même piqué l'interlude animé), du chambara, du western spaghetti, une...

le 8 mai 2010

116 j'aime

28

Kill Bill - Volume 1
DjeeVanCleef
9

Sa déclaration.

Parfois on assiste à des déclarations d'amour. Tu sais ? Ces moments qui te font t'arrêter, te mettre en pause pour les contempler. Directes et folles, spontanément irréfléchies, totalement franches,...

le 24 nov. 2013

109 j'aime

14

Kill Bill - Volume 1
Velvetman
9

"It’s a little late for an apology"

Après un Jackie Brown qui délaissait la violence caractéristique du réalisateur, Quentin Tarantino rebrousse chemin et signe une œuvre qui dévoile, son véritable amour pour son art. C’est une...

le 8 janv. 2016

89 j'aime

11

Du même critique

Irréversible
Shauni_Tarantino
10

Un voyage au coeur de l'animalité de l'Homme ...

Festival de Cannes 2002, année ou Le Pianiste de Roman Polanski décroche la palme d'or ; Année ou Bowling For Columbine de Michael Moore est récompensé et édifié comme un pamphlet de l'Amérique...

le 4 déc. 2014

7 j'aime

2

Knock Knock
Shauni_Tarantino
7

" Knockin on Inferno's Door "

Après plusieurs années d’inactivité derrière la caméra, Eli Roth revient sur nos écrans dans le but d’esquisser nos futurs cauchemars. Après un Cabin Fever rempli en clin d’œil du cinéma de genre...

le 30 sept. 2015

6 j'aime