[Yep.
Give me 30 minutes]
Avec deux minutes de retard donc:
Tu vois là j'écoute Walk de Pantera parce que ce morceau met grave la pêche, un peu comme ce film les jours de déprime.
Je devais aller voir le dernier Raimi, mais je ne peux même plus retirer 40 €, alors payer en carte bleue, tu veux que la banque de France gère mon argent à ma place ?
Donc il me fallait bien voir un film pour compenser cette frustration.
Et là ça fait des lustres que je dois voir Killer Joe.
Alors je le mate.
Diantre ça s'ouvre, ou presque, sur une chatte poilue.
Hairy pussy on youporn, si tu veux chercher. Si tant est que tu en aies besoin.
Joe, c'est pas vraiment le genre de mec avec qui on peut blaguer, même si à plusieurs reprises il s'excuse de ne pas pouvoir détendre l'atmosphère en faisant rire Dottie avec une blague carambar.
Friedkin, le nom me parle moins que Gaspar Noé et pourtant je n'ai vu aucun film des deux. C'est dire si le mec m'est inconnu.
Donc voilà, ça c'est pour t'avouer une nouvelle fois, mon inculture crasse. Aussi crasse que le film en fait.
Parce que, merde, ce film il respire la crasse.
Je trouve ça super chouette.
Bienvenue chez les bouseux, le quotient intellectuel chez l'homme du coin est de 80 pour le père et le fils. Je veux dire : tu dois répartir ça dans deux intellects.
La femme du coin est plus intelligente. Bon elle est aussi un peu cupide.
Puis t'as l'ado, somnambule, paumée, qui aime pas trop porter des robes, ça lui grossi les fesses.
Accessoirement, suite à un accident domestique, ce n'est pas la plus brillante du lot non plus, mais elle est sensible, se dessape sans problème et fait de bons gratins.
Bonne à marier, comme qui dirait. Bonne.
Des tranches de rires quand même ce film.
Je constate à plusieurs reprises que filmer la nudité un peu de façon candide, ça doit mieux passer que quand c'est recherché, que quand on cherche à tout prix la fente sous une culotte blanche.
Ça fait moins pervers, pour rester dans la candeur.
Que placer une scène de pipe mémorable, complètement affolante, d'une rare violence, ça passe aussi mieux quand c'est du poulet.
Maintenant on pourra dire et ma bite c'est du KFC?
Je comprends mieux.
Parce qu'il faut le dire, le film est éclairé, genre c'est super bien fait. Parce que Juno Temple joue l'écervelée sans aucun problème. Parce que même quand Emile Hirsch en fait des tonnes en face t'as Matthew McConaughey qui campe un psychopathe de haute volée. Inspiré, dur, intelligent.
Il fallait bien vu le ramassis d'idiots que le film compte au mètre carré.
Donc au programme de la violence, directe, crue, sans artifice. Des sexes touffus, des deux genres dominants, des seins un peu.
En plus c'est pas filmé avec les pieds ni éclairé à la lampe torche, alors t'imagines bien que je valide.
Appendice :
En fait le moment le plus délicieux du film, c'est quand tu comprends. Tu te dis, elle n'a pas fait ça, cette pétasse.
Et puis Joe, il comprend aussi et là tu goûtes son interrogatoire, mais genre puissance 10.