Poursuite de l'exploration de l’œuvre tarée de Nam Nai Choi, avec cette fois un film plutôt classique, bien loin de ses délires bisseux nanar-friendly habituels. Killer's Nocturne s'intéresse en effet au monde mafieux du jeu et des clubs dans le Shanghai des années 30. NNC conserve l'esprit de Scarface (le self made made qui grimpe au sommet pour mieux en chuter) pour y intégrer des duels de mah-jong un peu abscons pour le non-initié. On comprend bien que les mecs prennent des risques mais les enjeux exacts de leur technique demeurent hermétiques. Bon, le résultat est toujours le même, faut que le perdant passe par la fenêtre, histoire de corser le défi. Ah oui, ça rigole pas de détenir le titre de "Roi du jeu".
L'amateur de nawak connaitra donc une certaine déception au visionnage, en partie contrebalancée heureusement par quelques fulgurances du style NNC. Le bonhomme ne peut ainsi s'empêcher de caser de manière totalement gratuite un match de boxe contre un kangourou (impressionnante bestiole qui bénéficie d'une mise en valeur par des plans en contre-plongée), ainsi que de conclure son métrage sur un massacre sanguinolent dans un night-club (avec un splendide égorgement au vinyle !). Fuyez le naturel... il revient en sautillant ?