Scénario pas très passionnant signé Terayama dont on pourra retrouver peut-être le trait à travers l'exubérance relative des différents zigues du clan, ou les couchers de soleil mélancoliques, mais rien de ce qui condensera son style poétique baroque, surréaliste et à forte résonance freudienne. En revanche, la mise en scène est très soignée, moderne, au diapason de la nouvelle vague tant nationale qu'occidentale. Outre les intermèdes chantés, on pense naturellement à Zazi dans le métro pour certaines touches esthétiques et autres audaces au montage (accélérations, filés), et en surface à West Side Story (problématique immobilière, rivalité, jeunesse...). Cadrage, composition, vitalité des comédiens, des couleurs participent brillamment à l'enthousiasme ambiant. L'ensemble est léger, essentiellement romantico-burlesque, mais témoigne à sa façon des grands bouleversements identitaires que connait le japon à cette époque. Ces multiples influences venus d'occident contrastent avec la symbolique du personnage candide tenu par Kayako Honoo et son agneau The End, bien décédée à regagner sa province d'origine sur Hokkaido durant l'épilogue.
Rq: Assez bavard, pour ne rien dire !