scénario trop labyrinthique et quelque fois brouillon (. . .) un arrière goût d'inachevé
On l'attendait de pied ferme ce Killing Fields (2011), d'autant plus qu'avec un scénario aussi intéressant (inspiré de faits réels) et la fille de Michael Mann à la réalisation (ce dernier en est le producteur), il y avait de quoi espérer un palpitant thriller, mais en fin de compte, c'est une déception. Si Ami Canaan Mann parvient sans grande difficulté à nous immiscer au sein de son thriller et à y créer une atmosphère oppressante et glauque, le scénario trop labyrinthique et quelque fois brouillon nous laisse au final un léger goût d'inabouti (comme en témoigne les quelques séquences assez maladroitement mise en scène). On pourrat toujours se rabattre sur la beauté des paysages de la Nouvelle-Orléans après l'ouragan Katrina et ces lieux post-industriels délabrés, mais alors que l'ingrédient principal résidait dans la psychologie des personnages, ces derniers ne seront jamais réellement peaufinés, ils restent constamment dans l'ombre et de multiples questions se posent concernant leurs motivations et les mystères qu'ils recèlent. C'est d'autant plus regrettable qu'au niveau de la distribution, on avait pourtant à faire à une belle brochette d'acteurs, de Sam Worthington à Jeffrey Dean Morgan en passant par Chloé Moretz ou encore Jessica Chastain. Mais en fin de compte, ce qu'il nous restera le plus en mémoire, c'est cet arrière goût d'inachevé.
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