King Kong ou comment Peter Jackson a osé jouer à Dieu

Hollywood, l’île où le fric est roi


207 millions de dollars. Voilà ce que Jackson a claqué pour faire jouer un gorille numérique. Si vous pensiez que la crise financière de 2008 avait été causée par Wall Street, détrompez-vous, c’est le budget de ce film qui a ouvert les vannes de l’apocalypse économique. Mais bon, reconnaissons que l’argent est bien utilisé : des effets visuels à couper le souffle, une île pleine de bestioles plus toxiques que vos ex, et un New York des années 30 reconstitué avec une précision chirurgicale.


Naomi Watts ou la Belle face à la Bête


Naomi Watts dans ce rôle, c’est comme un rayon de soleil dans une fosse à serpents. Lumineuse, émotive, presque trop parfaite pour un film où le vrai héros est un singe qui pourrait concurrencer Hulk en salle de muscu. Sa relation avec Kong est d’ailleurs le cœur du film. Mais soyons honnêtes : un gorille géant qui tombe amoureux d’une blonde, c’est un peu comme si Chewbacca s’éprenait de Leia. Ça fout mal à l’aise, mais tu regardes quand même.


Jack Black, le réalisateur qu’on adore détester


Jack Black en Carl Denham, c’est un mélange improbable entre un vendeur d’assurance véreux et un réalisateur qui se prend pour Steven Spielberg. Charismatique à souhait, il est la définition même du mec qui te vendrait un bateau percé tout en te convainquant que c’est une opportunité en or. Sa cupidité est aussi grande que Kong, et ça marche.


Les dinosaures de Skull Island : Jurassic Park version LSD


Skull Island, c’est le genre d’endroit où même Bear Grylls ferait demi-tour. Entre les dinosaures sous crack, les insectes géants qui semblent sortis d’un mauvais trip, et une faune aussi agressive qu’un Black Friday, on est constamment en train de serrer les dents. La scène où Kong éclate un T-Rex à coups de mandibules, c’est tellement jouissif que Spielberg a dû avaler de travers son popcorn.


Quand la Bête découvre la Belle New York


Le final à New York est d’une intensité rare. Kong escaladant l’Empire State Building, c’est à la fois tragique et épique. Mais soyons clairs : pourquoi un gorille géant irait s’emmerder avec des avions quand il pourrait juste tout détruire au sol ? La logique est partie en vacances, mais on s’en fiche : c’est beau, c’est spectaculaire, et ça finit avec une claque émotionnelle qui te rappelle que tu es un être humain sensible.


Conclusion : Un roi, un vrai


Avec King Kong, Peter Jackson prouve qu’il est capable de transformer une histoire d’amour improbable en chef-d’œuvre visuel. Ce n’est peut-être pas parfait, mais c’est audacieux, émouvant, et plus grand que nature. Un film qui mérite son trône aux côtés des légendes du cinéma.


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le 13 janv. 2025

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