Qu'on se le dise, Kingsglaive fait office de cinématique d'introduction au futur FFXV tant attendu. Une bien belle cinématique d'intro en tout cas, tant tous les aspects que l'on attend d'un film d'action pas trop con sont présents.
Premièrement la qualité technique est au rendez-vous. Tout est en image de synthèse mais on perçoit pourtant les émotions de chacun des personnages animés ici. Mention spéciale à Libertus qui m'aura fait pensé plus d'une fois au capitaine Haddock, "fidèle" compagnon au caractère sanguin accompagnant le héros. L'animation est elle aussi splendide et même si la bataille fait rage, l'action reste lisible du début à la fin sans chercher à cacher ses lacunes techniques grâce aux zooms à profusion ou à des hors champs trop faciles.
Ensuite : le scénario, la construction des personnages et celle de l'univers. On atteint ici le point critique qui a foutu d'autres licences de jeu vidéo dans le mur sur grand écran. Malgré un manque flagrant de description de la situation initiale, le reste se déroule allègrement autour d'un conflit géopolitique opposant un empire et une petite nation protégée jusqu'ici par les pouvoirs du roi. Complots, trahisons, secrets et démonstrations de force seront de mise.
Au niveau de la construction, c'est impeccable. L'image montrée ici est digne du cinéma et est même parfois originale, profitant du non problème de la position de la caméra. Je retiendrai particulièrement la discussion entre le roi et l'empereur entrecoupée par d'autres scènes se déroulant en parallèle impactant directement le rapport de force entre chacun. On assiste à une véritable joute verbale illustrée d'entourloupe et de combats menés dans l'ombre. Autre scène marquante, le combat final qui se lit sur deux niveaux avec deux combats à échelle différente.
Enfin, la musique accompagne très bien les images. On regrettera peut être juste l'absence d'un thème marquant que l'on retrouve pourtant dans chaque opus de la série des FF.
En conclusion, c'est un très bon film qui fait presque oublier les tares du jeu vidéo dans le cinéma. Celui-ci sert d'introduction à un jeu vidéo qui développe son monde en cross-média avec aussi une mini-série animée. Ce qui empêche le film d'être suffisamment autonome en terme de construction de l'univers mais n'empêche pas pour autant son visionnage sans avoir conscience d'autres informations. Bref, j'ai une furieuse envie de jouer à FFXV.