Sorti le 11 octobre, on poursuit l'aventure Kingsman avec une suite plutôt attendue. Si le premier film a surpris et a bouleversé les codes du film d'espionnage, le second continue sur cette lancée et nous offre un spectacle détonnant.
Pour résumer Kingsman 2 c'est simple : vous prenez un James Bond avec une bonne dose d'autodérision, vous agrémentez les formules gagnantes du premier film et vous saupoudrez tout
ça avec des nouvelles têtes bien connues !
Il est sûr que ce film n'est pas une réinvention. Le réalisateur de « Kick-ass » a su reprendre ce
qui a fait le succès de son premier volet, mais se repose quelques peu sur ses acquis...Notamment
sur de légers manques d’approfondissements des nouveaux personnages ainsi que des scènes
dramatiques vite oubliées. Un exemple avec les Statesman, les « Kingsman américains », qui ont, au final, peu d'intérêt dans la trame narrative. Sans parler de l'acteur, Channing Tatum, qui marque par son absence, faute à un projet surgit dans le même temps.
Mais les Statesman ont un point fort : ils sont le symbole et une moquerie imagée de la "lourdeur"
américaine : le western, les mimiques du far west, etc. C'est là où réside la force du second volet: les multiples références en tous genres...et on adore !
Kingsman 2 est une satire du monde moderne américain. Pourquoi ? Il est un hommage à l'American way of life, aux traditions cow-boy, et s'offre même le loisir de critiquer une certaine
personnalité. N'avez-vous pas remarquer le président des Etats-Unis dans le film avec une certaine cravate rouge, réagissant de manière absurde et à l'antipode de la fonction présidentielle.
C'est bien ce cher Donald Trump qui est caricaturé et subtilement joué dans le film.
Dans cette même lancée, on retrouve de nombreuses références aux codes du film d'espionnage :
une scène intime avec une belle fille, le costume cravate en toutes circonstances, de grosses
scènes d'actions et d'explosions : tout y est !
Kingsman 2 joue sur l'autodérision et se joue du film d'espion traditionnel. Notamment avec la méchante du film, Poppy Adams, joué par Julianne Moore ; un personnage très intéressant. Elle
est une parodie de la méchante lambda d'un film d'espionnage : cannibalisme, chiens robots, mallette avec un gros bouton doré pour sauver la planète. C'est complètement barré !
Le gros atout du film est sans conteste son personnage principal Eggsy. Bien meilleur que dans le
premier volet, le personnage évolue aussi bien dans sa vie personnelle que professionnelle. Il forme un duo unique et puissant avec le plus british des agents secrets Harry Hart alias Colin
Firth.
En somme, ce film ne se prend pas au sérieux mais offre à la fois une qualité scénaristique superbe et une réalisation à couper le souffle. Les scènes d'actions sont magistrales. Dès les premières secondes du film nous sommes plongés dans l'univers déjanté et explosif de
Kingsman…et on en redemande !
Ce second volet est une vraie réussite. Si les suites peuvent parfois décevoir, Kingsman 2: Le Cercle d'or gagne le pari de s'installer confortablement dans la catégorie "film feel good" et
marque son unicité parmi les films d'aujourd'hui.