En 2015, Matthew Vaughn frappe un très grand coup dans le genre de l'action avec ses agents secrets britanniques en costume 3 pièces. Grand succès public et critique, il était évident de faire une suite à ce film complètement dingue. Défi de taille pour Vaughn qui accepte pour la première fois de faire une suite à son propre film. La question est la suivante : Comment faire mieux ou au moins aussi bien que le premier volet ? Mission impossible, ce deuxième volet est légèrement moins bon que son prédécesseur mais il reste un grand film selon moi et j'entends bien défendre la place de ce second volet dans le patrimoine du genre.


Ce second volet présente un premier point important : le concept de suite est parfaitement maîtrisé par Vaughn. De nos jours, Hollywood adore lancer des suites au succès en salle, plus ou moins maîtrisé. Or, avec cette suite quasi directe, ce volet s'inscrit dans la lignée du premier de bout en bout et c'est un phénomène rare qui doit être souligner. Là où beaucoup de films recyclent les vannes ou les scènes qui ont fonctionné, ce second volet utilise à bon escient les vannes du premier dans des situations loufoques. Effectivement, voir le premier volet la veille permet de comprendre vraiment les vannes et certaines scènes clés comme la scène du bar, scène devenue culte.


Comme pour le premier volet, on en prend plein les yeux. Dès le début du film, Vaughn nous replonge dans une scène d'action complètement folle dans les rues de Londres dans des voitures lancées à pleine vitesse. Les deux films fonctionnent sur le même schéma : Bloc Action, Bloc Lent et ainsi de suite. C'est encore plus vrai dans ce second volet qui ajoute un côté sentimental effacé du premier volet. Cette fois-ci, les personnages prennent conscience de l'impact de leurs actions. Dans le premier volet, les morts s'entassent sans aucune gêne. Dans ce second volet, j'ai remarqué que seuls les méchants meurent. Vaughn accentue la différence entre ses deux personnages principaux : Eggsy et Harry. Ils se complètent par le différence, Eggsy ayant plus de sentiment qu'Harry.


La grande force de ce second volet réside dans la rencontre en Kingsman et Statesman. Il y a u jeu permanent sur les origines des personnages. Les Statesman texans, accent prononcé, buveur aguerri face à la classe anglaise et leurs costumes trois pièces, toujours bien coiffés, les lunettes de petit intello des écoles. C'est comme si deux mondes s'affrontaient de manière constante à travers des combats, des vannes de chaque monde. Ma préférence va tout de même pour la classe des Kingsman.


Comme dans le premier volet, on a le droit à des scènes qui resteront cultes dont le plan séquence final qui est vraisemblablement faux au vue des raccords extrêmement rapides, la scène du festival de musique qui est totalement inutile mais qui permet une avancée de l'histoire d'amour du personnage d'Eggsy, et la chanson de Merlin, le film marque les esprits par sa mise en scène survoltée et son montage rapide sur les scènes d'actions qui permet à Vaughn de montrer un maximum d'éléments aux spectateurs.


Le casting s'étoffe encore plus avec l'arrivée de Channing Tatum, Pedro Pascal, Halle Berry et Jeff Bridgess qui forme les Statesman et leurs noms de codes invraisemblables. Mention spéciale à Pedro Pascal qui joue parfaitement le côté texan de son personnage. Quel plaisir de retrouver Taron Egerton, Colin Firth et Mark Strong qui portent toujours aussi bien le costume. Julianne Moore fait bonne impression mais passer derrière Samuel L Jackson est une mission impossible. Au passage, Egerton a tout pour devenir un très grand acteur !


Vous l'aurez compris, j'ai vraiment aimé ce second volet des aventures d'Eggsy qui remplit parfaitement sa mission à savoir, divertir et faire rire, comme le premier volet avait déjà réussi à le faire. Scènes d'actions spectaculaires, humour noir performant, bande originale parfaite et performance de casting, Matthew Vaughn a définitivement lancé la nouvelle franchise du film d'action moderne. Vite le troisième volet

Créée

le 17 oct. 2017

Critique lue 294 fois

1 j'aime

1 commentaire

Bastien Rae

Écrit par

Critique lue 294 fois

1
1

D'autres avis sur Kingsman - Le Cercle d'or

Kingsman - Le Cercle d'or
Behind_the_Mask
4

Trous de mémoire, trous de balle et esrance of cool

C'est que c'est un petit malin, Matthew Vaughn. Il bat le fer tant qu'il est encore chaud. Et hop ! Une suite à son petit succès. Et donc, un Kingsman : Le cercle d'Or ultra attendu. Comme chacun de...

le 14 oct. 2017

90 j'aime

29

Kingsman - Le Cercle d'or
blacktide
6

MaTrique Reloaded

J’ai longtemps assimilé une grande partie des divertissements contemporains à un arrêt dans une chaîne de fast-food. Certes, chaque chaîne a sa spécialité et chaque personne sa préférence, mais face...

le 9 oct. 2017

75 j'aime

17

Kingsman - Le Cercle d'or
Tonto
10

God save the USA !

Alors que le QG des Kingsman vient d’être détruit, les deux derniers agents encore en vie (Taron Egerton et Mark Strong) doivent faire appel en urgence à leurs cousins américains, les Statesman. En...

le 12 oct. 2017

60 j'aime

30

Du même critique

Point Break
Bastien_Rae
6

Critique n°240: " On m'appelle Bodhi"

Je l'ai vu deux fois déjà, en avant-première et le jour de sa sortie et bah les deux fois j'ai pris une grosse claque en pleine figure. Ce film est extraordinaire et malheureusement, les gens vont...

le 4 févr. 2016

16 j'aime

20

Sex Education
Bastien_Rae
8

Critique et Analyse de Sex Education (SPOILER)

Je vais pour une fois faire une critique un peu différente de ce que j'ai l'habitude de faire. En plus de l'aspect critique de cet écrit, je vais essayer de comprendre pourquoi cette série fonctionne...

le 17 janv. 2019

11 j'aime

Jumper
Bastien_Rae
7

Critique n°216: " Tu t'éclates à Jumper partout mais tu n'as pas conscience de ce que fais"

Des surprises j'en ai vu pas mal depuis que j'ai commencé à regarder des films et surtout depuis que je suis en age de comprendre un film. Mais alors là, en voyant les critiques, les notes, les avis...

le 3 janv. 2016

11 j'aime